Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya et son homologue de la Défense nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda, ont présenté officiellement, mardi 27 décembre 2022, à Kinshasa, le Document de Politique de Défense de la République Démocratique du Congo, au cours d’une conférence de presse diffusée à la télévision publique.
Selon le ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, le service militaire obligatoire pour la jeunesse congolaise, dont les finalistes d’écoles secondaires, sonne comme une urgence vitale pour la nation, particulièrement à cette époque-ci, où le pays est agressé par nos voisins, tout en précisant que ce service permettra à la fois de réduire sensiblement, voire d’éliminer, la formation des groupes armés florissants dans l’Est et dans le Sud ainsi que du phénomène « Kuluna » et de constituer une force armée jeune et motivée pour la défense de la patrie.
Evoquant le cas des congolais ayant la vocation militaire, Gilbert Kabanda note qu’il y a l’instauration d’un curriculum scolaire de l’Ecole des Cadets.
Un service militaire contractuel d’une durée déterminée par la loi donnera aussi l’opportunité à certains cadres techniques et scientifiques et nationaux pour servir à défense du pays.
Pour les cadres (ingénieurs, médecins, agronomes, pharmaciens, chimistes, physiciens, biologistes, etc.), le service militaire contractuel sera de 5 à 7 ans pour permettre à la Défense de disposer suffisamment du personnel pour son industrie militaire, ses services de secours à la population en cas de catastrophes, ses hôpitaux et ses recherches scientifiques et technologiques.
Ce contrat à durée déterminée, donne la possibilité à ceux qui désirent de mettre fin au service militaire, de passer à autre chose sans faire carrière dans l’Armée.
Au cours de cette conférence de presse, le ministre de la Défense nationale a souligné la mise en œuvre de la politique de défense suivant 6 fonctions stratégiques classiques : la connaissance, la prévention, l’anticipation, la dissuasion, la protection et l’intervention.
Avec cette politique de défense, a dit M. Kabanda, la RDC aura une défense à la fois dissuasive et persuasive, qui lui garantisse une sécurité et une paix stables dans le temps et dans l’espace.
En outre, la partie congolaise est désormais disposée à réparer les erreurs du passé, en prenant la question de sa défense au sérieux.
« Qui veut la paix prépare la guerre», dit-on. Dans le contexte congolais, le ministre de la Défense a posé quelques conditions essentielles en vue d’appliquer ce principe. « des chefs militaires nantis d’une éthique et d’une déontologie professionnelles élevées et couplées à une bonne formation technique et scientifique militaire; des troupes bien formées, entrainées, et en nombre suffisant ; une logistique et des finances à la hauteur de l’opération ; une opération civilo-militaire (alliance armée-peuple) ; une défense civile performante ; une bonne diplomatie de défense techniquement animée par des officiers maitrisant à la fois les langues française et anglaise ainsi que l’informatique… »
Saluant la montée en puissance des forces armées de la RD Congo, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, s’est réjoui de l’engagement du gouvernement sur la question sécuritaire pour construire la défense du pays.
Le Hautpanel