Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a pris part, ce mardi, à la session d’ouverture du Forum Économique Mondial de Davos, qui se tient du 16 au 20 janvier en Suisse sur le thème : »Coopérer dans un monde fragmenté ».
Le Chef de l’État profite de ces assises pour faire entendre la voix de la République Démocratique du Congo, auprès des décideurs mondiaux, rétablir la vérité sur la crise sécuritaire dans la partie Est du pays, et présenter les atouts de la RDC aux investisseurs présents à Davos.
Félix-Antoine Tshisekedi a répondu, lors d’un panel organisé par le Magazine Time, sur l’insécurité à l’Est de la RDC, que le problème de l’insécurité dans la région des Grands Lacs s’appelle le Rwanda.
«Si vous êtes rwandaise, vous devez savoir qu’il y a eu lieu, au mois de novembre, une discussion qui a abouti à la définition d’une feuille de route, pour sortir justement de cette crise. Et cette réunion a eu lieu en Angola, à Luanda plus précisément, en présence de tous les pays, surtout des représentants des deux pays concernés, c’est-à-dire le Rwanda et la République démocratique du Congo. Il a été convenu une feuille de route qui décrétait le cessez-le–feu et le retrait immédiat du groupe M23 qui est soutenu par le Rwanda. Le 25 novembre, ce départ devrait commencer, et le 15 janvier, c’est-à-dire il y a deux jours, on devait constater l’achèvement de ce processus. Le M23, groupe terroriste soutenu par le Rwanda, est toujours dans certaines localités qu’il avait prises à la République démocratique du Congo. Malgré les pressions internationales, ce groupe maintient sa position, fait semblant de se mouvoir, mais, en fait, il se redéploie d’une certaine manière et reste dans ces localités.
Depuis lors, il y a eu un massacre qui se fait dans une localité qui répond au nom de Kishishe, d’une centaine de personnes, des innocentes, que ce groupe a massacré pour les terroriser et les pousser à se déplacer de cette localité qui regorge des matières précieuses dans son sous-sol. Donc voila en fait, le problème que nous avons, c’est un grand défi, parce qu’on ne peut pas investir à la fois, dans le développement du pays, et dans les ressources pour augmenter les capacités de l’armée et pouvoir ainsi se défendre.
Si nous avions tous la même philosophie, la même vision, celle que j’avais d’ailleurs, au moment ou j’ai accedé à la tête du pays, celle d’aller vers tous nos voisins, nous en avons 9, et de leur proposer des projets de développement qui vont faire du bien à nos économies respectives, qui vont faire du bien à nos populations. Et Je peux vous citer comme ça, pour chaque pays , chacun des 9 voisins que nous avons, quel est le projet dans lequel j’avais proposé que nous nous investissions tous pour aller vers ces échanges commerciaux, économiques, et autres qui allaient amener la paix et garantir la stabilité de la Région. Mais c’est à cause évidement de certains voisins aux velléités belligérantes que cela est malheureusement impossible à réaliser. Donc, je suis désolé, Madame, le problème aujourd’hui de l’insécurité dans la région des Grands Lacs s’appelle le Rwanda », a répondu le Chef de l’Etat congolais à une journaliste rwandaise.
https://youtu.be/_L_7TQ3ehII
Le Hautpanel