Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la cinquième revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour la République Démocratique du Congo (RDC), approuvé le 15 juillet 2021. L’achèvement de la cinquième revue permet un décaissement immédiat équivalent à 152,3 millions de DTS (environ 202,1 millions de dollars) afin de soutenir les besoins de la balance des paiements, portant le décaissement total à ce jour à 913,8 millions de DTS (environ 1219,1 millions de dollars). C’est ce qui ressort du communiqué du FMI publié jeudi 14 décembre 2023.
Pour le FMI, les progrès réalisés par la RDC dans le cadre du programme FEC ont été globalement satisfaisants.
“La situation socio-politique et sécuritaire est de plus en plus complexe, reflétant les prochaines élections générales du 20 décembre, 2023 et le conflit en cours dans l’est de la RDC. Malgré ce contexte, l’économie demeure résiliente, avec une croissance du PIB réel projetée à 6,2 % en 2023, soutenue par un secteur extractif toujours dynamique malgré les chocs négatifs des termes de l’échange. La forte dépréciation du franc congolais a eu un impact sur l’inflation, qui a atteint 23,3 % en glissement annuel en juillet 2023, avant de diminuer modérément à la suite des mesures prises par la Banque centrale du Congo (BCC). Le déficit du compte courant reste élevé, en raison de la détérioration des termes de l’échange et de l’augmentation plus importante que prévue des importations. L’accumulation de réserves internationales a ralenti en raison d’un manque à gagner de recettes minières libellées en dollars et des interventions effectuées par la BCC pour parer les pressions à la dépréciation du taux de change. Étant donné un espace budgétaire limité en raison de la sous-performance des recettes, les dépenses ont été réorientées vers la sécurité et les élections au détriment du règlement des arriérés, et le déficit fiscal intérieur de 2023 est projeté à 0,8 % du PIB. La politique budgétaire se concentrera sur la mobilisation des recettes et sera soutenue par des progrès dans les réformes de la gestion des finances publiques et des investissements.
Les progrès réalisés dans le cadre du programme FEC ont été globalement satisfaisants. Tous les critères de réalisation (CR) à fin juin 2023 ont été respectés sauf un : le CR sur le solde budgétaire intérieur n’a pas été atteint en raison de la sous-performance des recettes du gouvernement central et d’ajustements insuffisants des dépenses. Le CR continu sur l’introduction de nouvelles pratiques de change multiples n’a pas non plus été respecté. Tous les objectifs indicatifs (OI) à fin juin 2023 ont été atteints, sauf deux : celui lié au plancher des dépenses sociales et celui lié au plancher des recettes du gouvernement central. Les réformes structurelles avancent, bien qu’à un rythme plus lent : sur les neuf repères structurels, six ont été atteints, deux ont été mis en œuvre avec des retards, et le dernier concernant la recapitalisation de la banque centrale a été partiellement atteint et reporté, peut-on lire dans ce communiqué.
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