En Afrique du Sud, vingt-cinq familles et survivants des crimes politiques de l’apartheid portent plainte ce 23 janvier 2025, contre le président Cyril Ramaphosa et son gouvernement. Ils dénoncent l’absence d’enquêtes approfondies et de justice pour des centaines de crimes graves commis sous le régime ségrégationniste.
La plainte, déposée lundi à la Haute Cour de Pretoria, réclame 167 millions de rands de dédommagements. Les plaignants demandent également la création d’une commission d’enquête sur les ingérences politiques ayant empêché l’instruction de ces affaires.
Parmi les cas emblématiques figure celui des Cradock Four, quatre militants anti-apartheid brutalement assassinés en 1985 par des agents de sécurité. Malgré les refus d’amnistie par la Commission vérité et réconciliation, aucun responsable n’a été poursuivi.
Selon les documents de la plainte, des décisions exécutives stoppent délibérément les enquêtes entre 2003 et 2017. Le gouvernement, de son côté, rejette ces accusations et affirme respecter les processus judiciaires.
Les familles des victimes estiment que ce blocage prive durablement les générations actuelles de justice. Cette plainte vise également à financer des enquêtes, des actions éducatives et des commémorations.
Un nouveau procès sur le cas des Cradock Four est prévu cette année, mais pour beaucoup, le temps presse, car plusieurs témoins et responsables clés sont déjà décédés.