Le gouvernement du Canada et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé le 17 mars dernier, un accord de133 millions pour créer un fonds spécial transformateur visant à accorder des prêts concessionnels à des projets liés au changement climatique comportant une forte composante sexospécifique.
C’était au cours du Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre, organisé conjointement par le Canada, l’Éthiopie et le Sénégal, réunissant des dirigeants des secteurs public et privé du Canada et de l’Afrique subsaharienne.
A cette occasion, la Banque africaine de développement a été désignée comme administratrice du fonds.
A en croire cet accord, le fonds sera capitalisé grâce, d’une part, à la combinaison d’une contribution remboursable de 104,8 millions de dollars américains (122.9 millions dollars canadiens) visant à accorder des prêts concessionnels tant pour des opérations souveraines que non souveraines, et d’autre part, à une contribution de 10 millions de dollars canadiens pour une assistance technique complémentaire.
Prenant la parole lors de la signature virtuelle de cet accord, la ministre canadienne du Développement international, Karina Gould a mis un accent sur la participation des femmes dans l’action climatique.
Elle a fait mention de ce que représente le changement climatique tant pour son pays que pour les autres.
“Le changement climatique est l’un des défis les plus importants de notre époque. Et bien que nous soyons tous touchés par ce phénomène, nous savons au Canada que tout le monde n’est pas affecté de la même manière. Cela signifie que les personnes vulnérables et marginalisées supportent plus le poids de cette crise “, a-telle ajouté.
Le financement de la Banque africaine de développement pour le climat a quadruplé entre 2016 et 2019, passant de 9 % à 36 % de son portefeuille total.
Avec cette allure, il y a lieu de confirmer des bonnes avancées vers l’atteinte de l’objectif de la Bad de 40% d’ici à la fin de 2021.
Pour sa part, le président de la BAD, Akinwumi A. Adesina a remercié le Canada pour son soutien «extraordinaire » à la Banque pour les augmentations générales de son capital et de son capital temporaire exigible, ainsi que pour le soutien que le Canada a apporté à l’Afrique par le biais de l’institution.
« Ces ressources que vous mettez à notre disposition sont uniques pour l’aide qu’elles nous apportent dans notre adaptation au changement climatique. Premièrement, il s’agit d’un financement à long terme. Il fournira des capitaux à long terme aux secteurs privé et public, mais également à des niveaux abordables pour les pays. Ce que j’apprécie le plus, c’est qu’il rend possible une utilisation multisectorielle des fonds. Tout cela est très important pour soutenir l’Afrique dans l’adaptation au climat et son atténuation, a poursuivi Adesina. Le Canada a toujours été là pour l’Afrique. Le Canada est un grand ami de l’Afrique. »
La BAD s’est engagée à fournir aux pays africains un financement climatique de 25 milliards de dollars d’ici à 2025.
Il sied de rappeler que ce symposium visait à identifier des moyens novateurs pour faire croître les économies du canada et de l’Afrique , tout en réduisant les émissions de carbone et en renforçant la résilience au changement climatique.
Le Hautpanel