Le journaliste algérien, Khaled Drareni, a été condamné ce mardi 15 septembre 2020, en appel à 2 ans de prison ferme par un tribunal algérien.
Khaled Drareni, a été arrêté le 29 mars dernier après avoir couvert le 7 mars à Alger une manifestation d’étudiants, dans le cadre du “Hirak”, le mouvement de contestation pacifique né en février 2019 d’un immense ras-le-bol des Algériens qui réclament un profond changement du “système” en place depuis l’indépendance en 1962.
Il est également accusé d’avoir critiqué sur Facebook “la corruption et l’argent” du système politique algérien, selon Reporters sans Frontières (RSF).
Le journaliste Khaled Drareni, âgé de 40 ans, avait été condamné le 10 août dernier à trois ans de prisons pour “incitation à attroupement non armé” et “atteinte à l’unité nationale”.
Sa détention a fait de lui, le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie. Plusieurs algériens qui s’attendaient à un jugement clément, ont été déçu.
Pour ses avocats, ils estiment que cette condamnation est injuste et ils iront en cassation.
“Deux ans de prison ferme pour Drareni. Nous allons faire un pourvoi en cassation”, a déclaré à l’AFP l’un de ses avocats, Me Mustapha Bouchachi.
Chekib Drareni, frère du journaliste, a dans un tweet dit toute sa déception pour ce jugement.
Le secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF), Christophe Deloire, a, dans un communiqué, déclaré que “son maintien en détention est la preuve d’un enfermement du régime dans une logique de répression absurde, injuste et violente”.
Pour rappel, Khaled Drareni est fondateur du site d’information en ligne Casbah Tribune, qui est également le correspondant en Algérie pour la chaîne de télévision française TV5 Monde et pour Reporters sans Frontières.
Le Hautpanel