Plusieurs établissements d’enseignement privés en Angola, ont suspendu 141.000 contrats de travail avec des enseignants et du personnel administratif, a rapporté l’Agence angolaise de presse (ANGOP).
Selon la source, cette décision est prise suite à l’incapacité de continuer à supporter les frais de salaires et autres dépenses courantes, résultant de la suspension des cours, depuis mars dernier.
Dépourvus de sources de financement et sans possibilité de retour des cours, ces établissements ont licencié des milliers de professionnels, dont beaucoup vivent ou n’ont vécu qu’aux dépens de ces revenus.
Le gouvernement angolais a décidé, en juillet dernier, de suspendre la perception des frais de scolarité dans tous les établissements d’enseignement publics, publics-privés et privés jusqu’à la reprise de l’activité universitaire et académique.
Ainsi, les mensualités pour la période de validité de l’état d’urgence doivent être déduites dans les autres mois prévus dans le calendrier académique ajusté.
Cette suspension de contrat concerne 14 000 salariés (8 883 enseignants et 4 677 personnels administratifs) de 57 établissements supérieur privés et publics-privés, ainsi que 127 000 dans l’enseignement général (cycles primaire, I et II cycles de l’enseignement secondaire).
Avec la crise de la pandémie du Coronavirus, un décret du ministère de l’enseignement avance que la reprise des activités d’enseignement, de formation académique et professionnelle dépend de l’évolution épidémiologique de la pandémie de Covid-19 en Angola.
ANGOP révèle qu’une source de l’Association des établissements privés d’enseignement supérieur d’Angola (AIESPA) souligne que certains risquent même de ne pas rouvrir leurs portes, avec des risques élevés de faillite, ce qui inquiète des centaines de milliers d’employés.
Du côté de l’Association nationale de l’enseignement privé (ANEP), son président, António Pacavira, exclut la possibilité de faillite.
Il affirme, par ailleurs, que ce n’est qu’en cas d’annulation de l’année universitaire qu’il sera possible de parler de la fermeture (faillite) de certaines institutions du secteur, en Angola.
Le Hautpanel