Au moins sept policiers ont été grièvement blessés et deux autres l’ont été légèrement, lundi lors de la manifestation des étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), qui a fait énormément des dégâts matériels, selon un communiqué du commissariat provincial de la police nationale congolaise ville de Kinshasa.
Les étudiants protestaient lundi, contre la hausse des frais académiques qui sont passés de 266 800 FC à 490 500 FC pour les classes de préparatoire et de premier Graduat pour l’année académique 2019-2020, tandis que pour les classes montantes, les frais ont quitté de 253 000 FC à 485 500 FC, avait indiqué le communiqué du secrétaire général académique de l’UNIKIN.
Selon le commissaire provincial et commandant de la ville, le commissaire divisionnaire Sylvano Kasongo Kitenge, la manifestation qui devait se limiter à l’intérieur de l’université car l’autorité urbaine n’en avait pas été informée officiellement, a été conduite au-delà de l’établissement universitaire troublant ainsi l’ordre public.
«La police qui était sur place pour encadrer la manifestation et éviter tout débordement, dans sa mission légale de maintien de l’ordre public est intervenue à coup des gaz lacrymogènes pour rétablir l’ordre et protéger les personnes qui n’étaient pas concernées par cette manifestation estudiantine mais dont la quiétude a été troublée».
Outre ces policiers blessés, le bilan de cette manifestation fait état d’un bâtiment administratif dont la salle Mgr Luc Gillon vandalisé, le siège de l’Association des professeurs de l’UNIKIN saccagé, l’agence BCDC UNIKIN détruite avec intention de voler, un coffre fort a été forcé et un véhicule appartenant à un chef des travaux de l’ISTM incendié.
La Police sur place, a interpellé onze personnes dont cinq étudiants .
Par ailleurs, le commissariat provincial de la police attire l’attention sur les éléments ci-après : aucune arme létale n’a été utilisée durant cette opération de rétablissement de l’ordre public, aucun policier n’est entré dans un home d’étudiants, l’entrée de la police dans l’enceinte de l’université pour stopper les actes de vandalisme a été autorisée par la hiérarchie.
La police était déployée aux alentours de l’université depuis dimanche pour empêcher les présumés bandits des quartiers environnants de profiter de la manifestation des étudiants afin de poser des actes répréhensibles.
Pax Nkembo