Le peuple Burundais est appelé ce mercredi 20 mai 2020, aux urnes pour les élections présidentielles, législatives et communales.
Après trois mandats consécutifs, Pierre Nkurunziza a quitté le pouvoir au profit du général-major Evariste Ndayishimiye, candidat du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, à la présidentielle de ce mercredi.
Notons que l’accord de paix d’Arusha, qui mit fin à la guerre civile (1993-2005) interdit expressément qu’un chef de l’Etat soit plus de dix ans au pouvoir.
La population burundaise qui est en majorité pauvre espère à un changement à l’issue de ces élections. Ce sentiment de changement est aussi partagé dans l’opposition, dans le chef d’observateurs, dans la société civile et jusqu’au sein du parti au pouvoir CNDD-FDD.
Par ailleurs, l’opposition du Burundi craint des scrutins frauduleux et partiaux en faveur du candidat CNDD-FDD. A cet effet, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a été dénoncée comme partiale en faveur du pouvoir, et le gouvernement burundais a refusé tout observateur de l’ONU ou de l’Union européenne et a écarté ceux de l’East Africain Community en leur annonçant, le 10 mai qu’ils seraient soumis à une quarantaine en raison de la pandémie de Coronavirus, tout en sachant que la quarantaine est d’une durée d’au moins 14 jours.
Le président de la CENI a également interdit aux observateurs locaux et étrangers d’utiliser des téléphones et de prendre des photos dans les bureaux de vote.
A quelques heures du scrutin, les militants du parti au pouvoir, Imbonerakure sèment la terreur dans la capitale Bujumbura, où l’on retrouve la majorité des militants de l’opposition.
Le Hautpanel