Ce vendredi 1er novembre 2024, le Président angolais, João Manuel Gonçalves Lourenço, a pris une décision de grande importance pour l’avenir de la région. Après consultation du Conseil national de sécurité, le Président a signé un décret exonérant le brigadier Daniel Raimundo Savihemba de ses fonctions de chef adjoint de la Direction principale des opérations au sein de l’état-major général des forces armées angolaises. Cette décision marque une transition vers un rôle stratégique de pacification régionale pour le brigadier.
Le brigadier Savihemba a été nommé au poste de commandant du Mécanisme ad hoc de vérification pour la pacification de la région orientale de la République Démocratique du Congo (RDC).
Cette nomination survient alors que la région est de nouveau en proie à des violences, largement attribuées à des incursions rwandaises.
Le conflit à l’est de la RDC est alimenté par la présence de groupes armés locaux et étrangers, avec des accusations récurrentes de soutien du Rwanda à certains de ces groupes, notamment le M23 et la présence de l’armée rwandaise sur le territoire congolaise dans la province du Nord-Kivu. Face à ces tensions, la communauté internationale, en particulier les pays voisins, s’emploie à atténuer la violence par des moyens diplomatiques et sécuritaires.
Le Processus de Nairobi , qui réunit les représentants des deux pays, est l’un des principaux cadres de négociations actuelles. En parallèle, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda se sont réunis à Luanda sous la médiation du ministre angolais des Affaires étrangères, Tête Antonio, pour discuter des solutions possibles. Cette rencontre, orchestrée par le gouvernement angolais, s’inscrit dans une démarche visant à freiner l’escalade des tensions et à établir une surveillance internationale des accords.
A noter que ce mécanisme, établi pour garantir la stabilité et renforcer la paix dans une zone marquée par des décennies de conflits, est d’une importance cruciale pour les relations interrégionales en Afrique centrale. Son rôle consistera à superviser les efforts de pacification, notamment en vérifiant le respect des engagements de désescalade par les parties impliquées.
Le Hautpanel