Une délégation conjointe des autorités militaires du Mali et du Burkina Faso, a rencontré ce lundi 7 août 2023 à Niamey, le Chef de la junte nigérienne au pouvoir, le Général Abdourahmane Tchiani. C’était lors d’une mission de travail qu’ont effectuée ces officiers supérieurs Maliens et Burkinabè.
Dans un bref message des Forces Armées Maliennes (FAMA) sur Facebook, « Le Burkina Faso et le Mali envoient une délégation à Niamey, conduite par le Ministre d’État malien, Ministre de l’Administration territoriale, Porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga », indique ce communiqué.
Selon les FAMA, cette mission a pour objectif de témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger.
Le Général de Brigade Abdourahamane Tchiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, est désormais le nouvel homme fort du Niger depuis le coup d’État militaire perpétré le 26 juillet contre le président élu démocratiquement Mohamed Bazoum.
La CEDEAO a menacé d’une éventuelle intervention militaire s’il n’était pas rétabli d’ici dimanche 6 août. Mais le Mali et le Burkina Faso voisins, tous deux dirigés par des juntes, ont exprimé leur opposition à tout recours à la force contre les putschistes et ont déclaré que toute attaque militaire de la CEDEAO contre le Niger est une déclaration de guerre contre le Mali et le Burkina Faso.
Par ailleurs, le vice-président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Corps d’Armée Mody Salifou, avait visité le 2 août 2023, le Mali et le Burkina Faso.
Il était porteur d’un message de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tchiani, Président du CNSP aux présidents de la Transition du Mali et du Burkina Faso, respectivement, le Colonel Assimi Goita et le Capitaine Ibrahim Traoré. Aussi l’occasion de les remercier pour leur soutien et leur accompagnement depuis la prise de pouvoir par le CNSP.
Le Général Mody Salifou du CNSP avait déclaré que ces rencontres s’inscrivaient également dans un contexte régional complexe, nécessitant un niveau important de « consultation politique pour la stabilité et la préservation des intérêts de nos populations ». Il étaient également question d’explorer les voies et moyens pour renforcer la coopération sécuritaire, au moment où certains pays envisagent d’intervenir militairement au Niger.
Le Hautpanel