Réunis ce mercredi 19 août 2020, par vidéoconférence, les dirigeants de l’Union Européenne rejettent le résultat de l’élection présidentielle en Biélorussie, affirmant que la victoire du président Alexandre Loukachenko n’était ni libre ni équitable, et a averti que de nouvelles sanctions contre son gouvernement étaient imminentes, a rapporté TRTWorld.
Pour le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, le bloc de l’UE se tenait aux côtés du peuple Biélorusse, avant de souligner que cette situation conduirait “prochainement” à “un nombre substantiel d’individus responsables de violence, de répression et de fraude électorale” frappés par des interdictions de voyage et des gels d’avoirs dans l’UE.
“Ces élections n’étaient ni libres ni équitables et ne répondaient pas aux normes internationales. Nous ne reconnaissons pas les résultats présentés par les autorités biélorusse”, a déclaré Michel aux journalistes.
“Le peuple biélorusse mérite mieux. Il mérite le droit démocratique de choisir ses dirigeants et de façonner l’avenir.”
La chancelière allemande Angela Merkel a, quant à elle, appelé à un dialogue national en Biélorussie y compris Loukachenko pour trouver une issue pacifique à la crise.
En ce qui concerne des sanctions, l’UE a ciblé les personnes impliquées dans la fixation présumée du vote du 9 août dernier et dans la répression sanglante des manifestations contre Loukachenko.
Au cours de la même réunion d’urgence, le commissaire européen à l’industrie, Thierry Breton, a déclaré que le bloc prendrait en compte la nature des relations de Minsk avec la Russie.
«La Biélorussie n’est pas l’Europe, elle est à la frontière de l’Europe, entre l’Europe et la Russie, et la situation n’est pas comparable à l’Ukraine ou à la Géorgie.
La Biélorussie est vraiment fortement liée à la Russie et la majorité de la population est favorable à des liens étroits avec la Russie », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le peuple Biélorusse manifeste depuis maintenant 11 jours contre l’homme fort du pays , Alexandre Loukachenko, à la tête de la Biélorussie depuis 26 ans.
Le Hautpanel