L’opposant congolais Moïse Katumbi a appelé, dimanche 6 janvier 2024 à Lubumbashi (Haut-Katanga), à l’annulation du simulacre d’élections du 20 décembre 2023 en République Démocratique du Congo avant d’appeler la Communauté Internationale à ne pas reconnaître un résultat issu de la fraude et de la tricherie.
Ce candidat malheureux à la présidentielle en RDC, estime que son parti politique, Ensemble pour la République, et lui-même avaient, à la suite de toutes les graves irrégularités constatées, demandé déjà juste après l’écoulement illégal de toute une semaine électorale, soit le 28 Décembre 2023, l’annulation de ce simulacre d’élections.
Pour Katumbi, la Mission d’Observation Électorale CENCO-ECC, dans sa déclaration préliminaire du 28 décembre 2023, avait aussi révélé avoir documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats des scrutins.
Ci-dessous la déclaration politique de Moise Katumbi : “Enfin, la CENI passe aux aveux sur les cas de fraudes électorales avec la manipulation des machines á voter détenues par les candidats de l’union sacrée”
Depuis le 20 Décembre 2023, date du commencement de la perpétration du chaos électoral planifié par la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, pour un maintien au pouvoir, en violation de la Constitution, de l’actuel régime, les partis politiques de l’opposition et même certains cadres de la majorité, les observateurs, les témoins, les électeurs et bien d’autres personnes intéressées par le processus électoral en République Démocratique du Congo n’ont cessé de dénoncer les nombreuses irrégularités ayant entaché les scrutins au point de conclure à un simulacre d’élections.
Face à ce chaos et conscient de l’impérieuse nécessité de voir le peuple Congolais, souverain primaire, se choisir librement des dirigeants capables de gérer le Pays en le libérant de toutes les anti-valeurs qui sont à la base de nos misères, certains candidats Présidents de la République avaient demandé clairement l’annulation du semblant d’élections orchestrées par la CENI.
C’est ainsi que mon parti, Ensemble pour la République, et moi-même avions, à la suite de toutes les graves irrégularités constatées, demandé déjà juste après l’écoulement illégal de toute une semaine électorale, soit le 28 Décembre 2023, l’annulation de ce simulacre d’élections.
Le même 28 Décembre 2023, la Mission d’Observation Électorale CENCO-ECC, dans sa déclaration préliminaire dit avoir documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats des scrutins.
La plus grande mission d’observation électorale en République Démocratique du Congo, la MOE CENCO-ECC a finalement, dans sa déclaration conjointe du 4 Janvier 2024, conclu ce qui suit: << Au regard de ces irrégularités, en plus des recommandations formulées dans la déclaration préliminaire, dont la mise en œuvre aurait le mérite d’assurer les uns et les autres, de consolider la paix, la cohésion et la stabilité de la République Démocratique du Congo, nous demandons à la CENI de faire la lumière sur les cas documentés par les différentes parties prenantes. Une commission indépendante et mixte s’avère nécessaire. Car, de cette lumière dépend aussi l’acceptation des résultats à chaque niveau des scrutins».
La CENI, au lieu de se conformer à cette recommandation, se précipite, en dehors de la commission indépendante et mixte, par son communiqué du 05 janvier 2024, à annuler les élections dans certaines circonscriptions, les suffrages obtenus par certains candidats et affirme qu’elle continuera à enregistrer les dénonciations notamment sur la détention illégale des dispositifs électroniques de vote.
Cette décision précipitée de la CENI appelle de notre part les observations et recommandations pertinentes ci-après :
Il ne s’agit là que d’une fuite en avant qui ne remplacera jamais la création de la commission indépendante et mixte recommandée par la MOE CENCO-ECC dont le rapport pourrait constituer un préalable pour une acceptation de ces scrutins par les différentes parties prenantes.
En plus d’être une fuite en avant, le communiqué de la CENI est un grave aveu des irrégularités dénoncées qui vont jusqu’à la détention illégale du matériel de vote électronique par les candidats de la majorité.
Ces cas qui sont très nombreux ne peuvent qu’affecter inéluctablement aussi les élections présidentielles, qui doivent donc aussi être annulées si l’on sait qu’il n’y avait qu’un seul bulletin pour tous les quatre scrutins (présidentiel, législatif, provincial et municipal) et si l’on considère que la CENI a même déclaré dans son communiqué qu’elle continue à enregistrer les dénonciations.
La CENI, propriétaire du matériel retrouvé entre les mains de plusieurs candidats de la majorité et responsable du chaos électoral décrié, ne pourrait jamais se muer en instance d’investigations.
Comment dès lors un coupable peut être retenu comme juge? Quelle objectivité peut-on attendre du coupable?
De ce qui précède, nous tenons à rappeler à la CENI que ses investigations ne peuvent pas remplacer la création d’une commission mixte telle que recommandée par la MOE CENCO-ECC.
Ce processus électoral doit évidemment être suspendu dans son entièreté en attendant la création de la commission et la fin des investigations qu’elle mènera.
En attendant et après cet aveu de Monsieur KADIMA qui a surpris même la bonne foi de ceux qui ont semblé ignorer les graves irrégularités jamais enregistrées dans l’organisation des élections partout au monde, nous lui demandons tout simplement de se mettre sans délai à l’écart par une démission qui s’impose pour avoir nui plus que quiconque à un processus électoral qui n’aura été qu’un simulacre d’élections. Le cas mérite les sanctions les plus sévères pour ne pas laisser un mauvais exemple à l’humanité. Toutes les infractions qui ont été commises ont très profondément atteint les fondements de notre Démocratie. Au regard du fait qu’aucune légitimité ne peut découler de la fraude, le peuple est appelé à s’opposer à tout pouvoir qui s’exercerait en violation flagrante de la Constitution.
Nous invitons encore une fois l’opinion tant nationale qu’internationale à tirer toutes les conséquences des décisions prises par la CENI ce Vendredi 5 Janvier 2024 et qui ne constituent qu’un début de reconnaissance des irrégularités que nous ne cessons de dénoncer.
Quelle vérité électorale peut-on ainsi espérer d’un processus si chaotique contre lequel la CENI elle-même semble prendre certaines mesures fort négligeables évidemment, alors que le mal est plus important.
Chers compatriotes, Il n’y a pas d’autres solutions que d’annuler ce simulacre d’élections.
J’appelle la Communauté Internationale à ne pas reconnaître un résultat issu de la fraude et de la tricherie. L’intérêt de la République en dépend!
Le Hautpanel