Le ministère congolais des Affaires étrangères a annoncé ce 24 janvier sur son compte X la demande officielle de la République Démocratique du Congo (RDC) pour la tenue d’une session publique d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette demande intervient dans un contexte de tensions croissantes au Nord-Kivu, où les combats entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le M23, une rébellion soutenue par le Rwanda, s’intensifient dangereusement. Les affrontements ont notamment lieu autour de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, une zone stratégique du pays.
Thérèse Kayikwamba, ministre des Affaires étrangères de la RDC, séjourne actuellement à New York pour porter cette demande devant l’ONU. Le gouvernement congolais met en avant une situation de crise aiguë à l’Est du pays, estimant que l’inaction du Conseil de sécurité face à la situation empire la dynamique du conflit.
En effet, la RDC reproche à la communauté internationale de ne pas avoir pris de mesures décisives, malgré les preuves évidentes de l’implication du Rwanda dans le soutien au M23 et les conséquences dramatiques pour la population congolaise.
L’objectif principal de cette demande est de sensibiliser le Conseil de sécurité de l’ONU sur la gravité de la crise, qui a des répercussions non seulement sur la sécurité de la RDC, mais aussi sur la stabilité de la région des Grands Lacs.
En plus des combats militaires, la situation humanitaire se dégrade rapidement, avec des milliers de civils déplacés et des infrastructures détruites.
L’intensification des combats autour de Goma exacerbe une situation déjà très fragile, car cette ville est un centre névralgique de l’économie et des échanges dans la région. Les autorités congolaises insistent sur le fait que la crise à l’Est ne se limite pas à un simple conflit local, mais qu’elle est avant tout un problème géopolitique international, nécessitant une intervention urgente et concertée de la communauté internationale.
Pour le gouvernement de la RDC, la présence des troupes rwandaises en territoire congolais est un facteur clé de l’aggravation de la guerre. Le Rwanda, bien qu’ayant nié toute implication directe, est régulièrement accusé par Kinshasa de soutenir le M23, un groupe rebelle qui combat les forces gouvernementales congolaises et qui occupe plusieurs localités au Nord-Kivu.
La RDC appelle donc à une action immédiate du Conseil de sécurité pour mettre fin à l’escalade de la violence, rétablir la paix et la sécurité dans la région, et garantir la protection des civils. La demande s’inscrit dans un contexte où les relations entre la RDC et le Rwanda sont de plus en plus tendues, et où les espoirs d’un règlement pacifique semblent s’éloigner chaque jour davantage.
Les observateurs internationaux suivent de près les développements de cette situation, car elle pourrait avoir des conséquences importantes sur la stabilité de toute la région des Grands Lacs, où plusieurs pays sont déjà affectés par des conflits armés.
En attendant la réaction de l’ONU, les autorités congolaises insistent sur le fait que la priorité doit être la mise en place de mesures concrètes pour mettre un terme à cette crise. La communauté internationale doit, selon elles, faire preuve de responsabilité et agir rapidement pour empêcher une nouvelle détérioration de la situation.