Le Rwanda maintient sa position : aucun retrait de ses troupes de l’Est de la République démocratique du Congo sans la neutralisation complète des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Malgré la signature d’un accord de paix qualifié d’historique le vendredi 27 juin 2025, sous l’égide des États-Unis, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, insiste : la levée des mesures défensives du Rwanda dépend uniquement de l’éradication de cette rébellion hutu, accusée de semer l’insécurité dans la région depuis plus de deux décennies.
« Nous avons signé cet accord dans un esprit d’ouverture, mais nous restons clairs : tant que les FDLR ne sont pas neutralisés, nos forces ne peuvent pas se retirer », affirme le diplomate, rencontré à Washington.
L’accord prévoit également un renforcement de la coopération économique régionale et un engagement commun pour la stabilité de la région.
Du côté de Kinshasa comme de Kigali, les autorités saluent cet engagement, mais la méfiance persiste.
Le gouvernement congolais, tout en reconnaissant le rôle déstabilisateur des FDLR, dénonce aussi le soutien présumé du Rwanda au groupe armé M23, actif dans le Nord-Kivu. Une accusation que Kigali rejette régulièrement.
L’avenir de cet accord dépend donc de la volonté réelle des deux parties à avancer vers une paix durable, loin des intérêts militaires et politiques.
Pour l’instant, le Rwanda reste ferme : sans action concrète contre les FDLR, le processus reste bloqué.