Les dirigeants du GOP au Congrès se retrouvent dans une situation délicate alors qu’ils réfléchissent à la manière de gérer une échéance imminente pour relever le plafond de la dette. Ce 24 janvier 2025, le président américain Donald J. Trump exerce une forte pression sur les républicains pour qu’ils empêchent les démocrates d’utiliser la limite d’emprunt comme levier politique. Cependant, les faucons budgétaires au sein du GOP compliquent toute tentative d’augmentation unilatérale de la limite de la dette. De plus, les démocrates réclament des concessions significatives avant de soutenir une telle mesure.
Actuellement, les républicains proposent d’inclure une augmentation de la limite de la dette dans un paquet législatif combinant le financement gouvernemental régulier et une aide aux incendies de forêt. Ils espèrent que cette aide encouragera suffisamment de démocrates à soutenir le projet, compensant ainsi l’opposition des faucons fiscaux du GOP. Ce plan succède à une proposition initiale d’intégrer la hausse de la dette dans un projet de loi de réconciliation budgétaire portant sur le programme ambitieux de Trump, une démarche déjà complexe.
Le président de la Chambre, Mike Johnson, déclare : « Nous explorons plusieurs options. La semaine prochaine, nous réunissons tous les républicains pour une grande retraite en Floride où nous finaliserons nos décisions. » Pourtant, les démocrates, représentés par le chef de la minorité Hakeem Jeffries, rejettent l’idée de lier la hausse de la dette à l’aide en cas de catastrophe, qualifiant cette stratégie d’échec.
Les dirigeants républicains doivent prendre une décision rapidement, car le financement gouvernemental expire le 14 mars. Par ailleurs, l’ancienne secrétaire au Trésor, Janet Yellen, alerte sur l’imminence des « mesures extraordinaires » pour éviter un défaut de paiement. Les analystes prévoient que la « date X » pour le défaut pourrait tomber cet été.
Certains républicains, comme le représentant Chip Roy, s’opposent fermement à tout projet de loi incluant une hausse de la dette sans compensations budgétaires. D’autres, comme Andy Biggs, se montrent prêts à soutenir une augmentation si elle fait partie d’un plan de réconciliation comprenant des coupes budgétaires significatives.
De leur côté, les démocrates critiquent les républicains pour leur manque de communication. Hakeem Jeffries souligne : « Les républicains prétendent avoir un mandat clair, mais ils ne communiquent pas avec nous. Nous n’avons reçu aucun appel ni proposition. »
Cette impasse met en lumière les défis complexes auxquels font face les dirigeants du GOP. Ils doivent trouver un équilibre entre satisfaire leur propre base et obtenir le soutien des démocrates, tout en répondant aux attentes pressantes de Trump.