Cette semaine, le Sénat se penche sur plusieurs nominations controversées proposées par le Président américaine Donald Trump pour son cabinet ce 27 janvier, avec des auditions de confirmation qui s’annoncent intenses.
Parmi les candidats, on trouve Tulsi Gabbard, choisie pour diriger le renseignement national, Robert F. Kennedy Jr., nommé à la tête du ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS), et Kash Patel, sélectionné pour être le directeur du FBI. Chacun de ces candidats est un personnage connu pour ses positions parfois polémiques, et les sénateurs vont les soumettre à un examen minutieux, en particulier en ce qui concerne leurs déclarations passées et leurs visions pour les années à venir.
Tulsi Gabbard, ancienne membre du Congrès, se trouve sous la loupe pour ses positions sur plusieurs sujets, dont sa rencontre avec le président syrien Bachar el-Assad en 2017 et ses déclarations controversées sur la guerre en Ukraine.
Ces positions pourraient être mises en question par les sénateurs, qui chercheront à savoir comment elle prévoit de gérer la communauté du renseignement dans un contexte mondial tendu. De même, Robert F. Kennedy Jr., dont l’opposition aux vaccins a fait polémique, doit se défendre sur ses prises de position passées et expliquer ses priorités en tant que futur secrétaire du HHS.
Les sénateurs s’intéresseront particulièrement à son rôle dans le mouvement antivax, notamment à une époque où la gestion de la santé publique est un sujet de débat mondial.
Kash Patel, quant à lui, se voit confronté à des interrogations sur ses déclarations passées à propos de l’État profond” et du rôle qu’il entend jouer pour réformer le FBI. Le choix de Trump pour ce poste semble diviser l’opinion, surtout en raison des commentaires de Patel sur la nécessité de “vider” le FBI, un point qui pourrait être fortement remis en cause par certains sénateurs, inquiets de l’indépendance des institutions américaines.
En parallèle de ces auditions, la Chambre des représentants organise sa retraite annuelle en Floride, où les républicains se rassemblent pour discuter des prochaines étapes du programme de Trump. Ce programme, qui inclut des propositions phares comme la prolongation des réductions fiscales de 2017, une réforme des frontières et un soutien accru à l’industrie énergétique, constitue l’ossature de la politique républicaine actuelle.
Cette retraite est également un moment de réflexion stratégique, car les républicains cherchent à trouver des moyens efficaces d’avancer leurs projets, notamment par le biais de la réconciliation budgétaire, un mécanisme permettant de contourner l’opposition démocrate au Sénat. Lors de cette retraite, Trump lui-même fera une apparition, un geste symbolique pour rappeler l’importance de ses priorités pour le GOP.
Enfin, sur le plan législatif, le Sénat doit voter cette semaine sur un projet de loi visant à sanctionner les responsables de la Cour pénale internationale (CPI), en réponse à l’émission de mandats d’arrêt contre des responsables israéliens pour leur rôle présumé dans les événements de la guerre entre Israël et le Hamas.
Ce projet de loi, intitulé “Illegitimate Court Counteraction Act”, a déjà été approuvé par la Chambre des représentants et pourrait avoir des conséquences diplomatiques importantes. Il vise à imposer des sanctions contre toute personne ou entité de la CPI qui cherche à poursuivre des citoyens américains ou des ressortissants de pays alliés qui ne sont pas signataires du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour.
Si le Sénat adopte cette législation, elle sera mise en œuvre dans les 60 jours, ce qui marque une escalade dans les tensions entre les États-Unis et la CPI, particulièrement sur le dossier israélien. Le soutien bipartisan à ce projet de loi, notamment de la part de sénateurs démocrates comme John Fetterman, montre que cette initiative pourrait rassembler au-delà des clivages politiques internes aux États-Unis.