Le Président de la République, Félix Tshisekedi, va prochainement s’adresser à la Nation congolaise. Cette annonce a été faite par Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, après une réunion inter-institutionnelle qui s’est tenue ce lundi 27 janvier à Kinshasa. La rencontre avait pour objectif d’évaluer la situation de crise qui secoue la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Dans son discours, le Chef de l’État abordera les solutions politiques et diplomatiques envisageables pour sortir de la crise, alors que la situation à Goma demeure confuse et tendue.
Les représentants des quatre institutions clés, à savoir le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement, ainsi que les Cours et tribunaux, se sont également penchés sur la question de la restauration de l’autorité de l’État, en plus de la situation humanitaire alarmante dans la région.
Vital Kamerhe a insisté sur la nécessité d’une direction effective de la province par une autorité nommée directement par le Président de la République, afin d’assurer une meilleure gestion de la crise.
À Goma, les bruits des tirs sporadiques se font encore entendre, notamment autour de l’aéroport, où des explosions causées par des armes lourdes ont été signalées. La confusion persiste dans le centre-ville, où la situation humanitaire se dégrade rapidement. La population souffre du manque d’électricité, d’eau, et d’Internet.
La coupure des réseaux mobiles et de la fibre optique prive les habitants de moyens de communication. La Radio et Télévision nationale congolaise (RTNC) a également suspendu ses émissions dans la province.
Sur le plan sécuritaire, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les groupes d’autodéfense Wazalendo résistent encore, en conservant certaines positions. Cependant, la pression exercée par le M23, soutenu par l’armée rwandaise, devient de plus en plus intense.
La ville est submergée par un afflux massif de personnes déplacées, fuyant les zones de conflit pour se réfugier en centre-ville. Les hôpitaux, quant à eux, sont saturés, accueillant un nombre croissant de blessés, dépassant leur capacité d’accueil.
La situation à Goma reste critique et nécessite une intervention rapide des autorités nationales et internationales pour éviter une aggravation de la crise et répondre aux besoins urgents de la population.