Les délégations russe et ukrainienne se rencontrent à nouveau ce lundi 2 juin 2025, à Istanbul, avec l’espoir de parvenir à une solution à la guerre qui dure depuis plus de trois ans.
Les négociations se dérouleront dans l’après-midi au palais Ciragan, mais la fin du conflit semble encore loin.
Cette nouvelle rencontre fait suite à des discussions infructueuses le 16 mai, qui n’ont débouché que sur un échange de prisonniers.
Lors de cette réunion, la Russie a proposé un “mémorandum” avec ses conditions de paix, mais a refusé de le remettre à l’Ukraine avant les pourparlers.
Le contexte de cette reprise des discussions est marqué par une attaque ukrainienne de grande ampleur, qui a frappé plusieurs aérodromes militaires russes, jusqu’en Sibérie.
Un assaut coordonné de drones a endommagé plusieurs avions, dont des bombardiers stratégiques, selon les services de sécurité ukrainiens.
Kiev réclame un cessez-le-feu immédiat et le retour des prisonniers et des enfants enlevés par Moscou. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky demande aussi une rencontre directe avec Vladimir Poutine, mais le Kremlin a rejeté cette demande à plusieurs reprises.
De son côté, Moscou insiste sur la nécessité de traiter les “causes profondes” du conflit. La Russie exige que l’Ukraine renonce à ses ambitions d’adhérer à l’Otan et lui cède les régions qu’elle considère comme annexées.
Ces conditions sont jugées inacceptables par Kiev, qui exige un retrait des troupes russes et des garanties de sécurité.
Les négociations à Istanbul, bien que significatives, montrent l’ampleur des divergences entre les deux camps. Le chemin vers la paix reste semé d’embûches.