Des blindés et des militaires avec lance-roquettes ont encerclé ce lundi 8 janvier 2024 la résidence privée de l’opposant congolais Moise Katumbi, dans son village Kashobwe, alors qu’il était avec sa famille en séjour dans ce coin de la province du Haut-Katanga.
Pour Hervé Diakese, porte-parole d’Ensemble de la République, Moise Katumbi est un citoyen libre dans son pays et il ne fait l’objet d’aucune mesure particulière. On lui interdit de prendre l’avion , sans fondement légal , de manière arbitraire. On encercle sa résidence par des hommes en uniforme armés. Ainsi naît la dictature.
Et d’ajouter : « Vous n’encerclerez jamais la vérité ,par des blindés et des roquettes. La vérité est que vous êtes des tricheurs et des fraudeurs ».
Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Moise Katumbi, a dénoncé une escalade dictatoriale en République Démocratique du Congo. « Résidence surveillée de fait qui s’inscrit dans une démarche d’une escalade dictatoriale qui vise à écraser toute forme d’expression démocratique, pacifique et non violente.»
« Le pouvoir cherche à intimider un leader politique dont le seul crime est de demander l’annulation des élections les plus frauduleuses jamais organisées dans notre pays », précise-t-il.
Pour rappel, Moise Katumbi a terminé deuxième à la Présidentielle du 20 décembre 2023 avec 18 % des suffrages valablement exprimés, selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Mais le leader du parti politique Ensemble pour République rejette ces résultats en bloc.
« Depuis le braquage électoral du 20 décembre, dont nous sommes tous victimes, nous vivons une Nième usurpation de notre souveraineté (…) Personne ne peut s’ériger en complice de cette fraude électorale, que nous n’accepterons jamais ! », avait déclaré Moise Katumbi dans un message à la nation.
Le Hautpanel