Le vice-Premier ministre, ministre du Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke, a procédé lundi 05 Octobre 2020, à l’ouverture de la 2è session du dialogue politique entre la République démocratique du Congo (RDC) et Union Européenne (UE), à l’hôtel du gouvernement à Kinshasa, en présence de plusieurs ministres et des chefs de missions diplomatiques des États membres de l’Union européenne.
Représentant le premier ministre Congolais, à ces assises, le VPM du Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke, a appelé à l’UE à soutenir la démarche du gouvernement Congolais traduite au travers de deux documents stratégiques par des appuis budgétaires conséquents.
« Au nom du premier ministre, je lance un vibrant appel à notre partenaire traditionnel l’UE à soutenir notre démarche traduite au travers nos deux documents stratégiques par des appuis budgétaires conséquents », a déclaré le ministre Mayo.
Pour le vice-Premier ministre Mayo, plusieurs interventions méritent d’être soulevées notamment, celle de savoir si les objectifs principaux poursuivis dans le cadre de ce partenariat ont été atteints et quels ont été leur impact dans la vie sociale de la population.
Évaluer, redynamiser et repenser ensemble le partenariat
Par ailleurs, l’ambassadeur de l’UE en RDC, Jean-Marc Chataigner, a pour sa part, indiqué que ce dialogue devrait permettre de nourrir une approche partagée sur l’atteinte de différents objectifs en matière de paix et de sécurité dans l’est de la RDC ainsi que de consolidation de la démocratie et de l’amélioration des modes de gouvernance politique et économique pour attirer des investissements étrangers mais aussi permettre le développement du secteur privé congolais.
“Nous sommes très heureux avec mes collègues d’être avec vous aujourd’hui pour l’ouverture de ce premier dialogue politique depuis 11 ans, le second que nous tenons dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Cotonou,” a déclaré Chataigner.
«Notre dialogue politique qui va se tenir aujourd’hui est concomitant avec un moment charnière dans la relation entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne : la RDC a fêté ses 60 années d’indépendance ; l’Union européenne a quant à elle fêté 60 ans de présence en RDC. Notre partenariat s’est construit dans le temps et la durée, il a connu de très belles réussites mais aussi des obstacles et des échecs. Ce qui est important de souligner à mes yeux, c’est que nous n’avons jamais, même dans les moments difficiles, cédé à la tentation du renoncement. Aujourd’hui, est l’occasion, après la première alternance pacifique du pouvoir en République démocratique du Congo, la fin de l’accord de Cotonou et du XIe Fonds Européen de Développement, de se pencher sur ce que nous avons réalisé ensemble et de voir comment redynamiser et repenser ensemble le partenariat pour le rendre encore plus bénéfique pour nos populations. Les modalités d’action et d’intervention post-Cotonou seront certainement différentes de celles qui ont prévalu durant cet accord. Les acquis demeureront néanmoins des références pour le futur partenariat», a souligné l’ambassadeur de l’UE en RDC..
Pour Jean Marc Chataigner, la République démocratique du Congo d’aujourd’hui aussi est différente de celle qu’elle était en 2000, elle est plus ambitieuse et prendra en 2021 la présidence de l’Union africaine.
«La République démocratique du Congo d’aujourd’hui aussi est différente de celle qu’elle était en 2000, et dans une position plus affirmée pour discuter du futur de nos relations. Elle est sortie du conflit, s’est stabilisée, consolidée, a connu un transfert de pouvoir à travers un processus électoral. Les défis restent nombreux ; ce sont ceux que mentionnent notamment le programme de gouvernement. La RDC est également plus ambitieuse et nous nous réjouissons qu’elle puisse notamment prendre en 2021 la présidence de l’Union africaine et jouer un rôle leader sur le continent au moment où nous organiserons en 2021 le sommet Afrique-Europe», a-t-il déclaré.
A noter que ces assises ont pour objectif entre autres de faciliter la définition de priorités et de principes communs en particulier, en reconnaissant les liens existant entre les différents aspects des relations nouées entre les parties et entre les divers domaines de la coopération prévus par l’accord de Cotonou. Il s’agit également d’échanger sur les informations de ce partenariat ainsi que de faciliter les consultations et renforcer la coopération entre les parties au niveau international, tout en promouvant un système multilatéral efficace.
L’accord de Cotonou entre l’Union européenne et les États d’Afrique, Caraïbes et Pacifique a été signé le 23 juin 2000 dans la capitale économique du Bénin, après l’expiration de la convention de Lomé.
Le Hautpanel