Pour la première fois depuis son retour en République Démocratique du Congo il y a un mois, Joseph Kabila quitte Goma, une ville partiellement contrôlée par les rebelles du M23/AFC, pour se rendre à Bukavu, capitale du Sud-Kivu, également sous forte influence de groupes armés.
Ce mardi 24 juin 2025, l’ancien président traverse le lac Kivu pour effectuer ce déplacement très symbolique dans un contexte de fortes tensions sécuritaires et politiques dans l’Est du pays.
Ce mouvement ravive l’inquiétude. La population s’interroge : que cherche vraiment Kabila ? Son entourage parle d’un intérêt pour un dialogue national, mais il exige d’abord certaines garanties avant de s’engager.
Alors que les affrontements se multiplient dans plusieurs territoires de l’Est, la présence de Kabila sur le terrain attise les spéculations sur son positionnement, voire sur un possible retour au pouvoir.
Le silence des autorités congolaises sur cette visite ajoute au climat d’incertitude.
À Bukavu, la peur monte. Les habitants redoutent une instrumentalisation des tensions locales. Beaucoup se demandent si cette venue est une simple visite ou le début d’un plan plus sombre.