Décédé à Kinshasa le 11 février 1983, le précurseur de la musique congolaise moderne, Joseph Kabasele alias Kallé Jeef «Grand Kallé», créateur de l’orchestre «African jazz», a totalisé 38 ans depuis sa disparition. Pour honorer sa mémoire, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, est allé, jeudi 11 février 2021, déposer sa gerbe de fleurs sur la tombe de cet artiste musicien au cimetière de la Gombe.
C’était en présence de la famille biologique de Grand Kallé, des artistes musiciens et comédiens notamment Verkys Kiamwangana, et Mangobo ainsi que de quelques membres de l’exécutif provincial de Kinshasa.
Véritable homme de culture, Gentiny Ngobila a reconnu le talent artistique de Kalle, avant de revenir avec détails sur son parcours musical. Pour le gouverneur de Kinshasa, Grand Kallé reste le fondateur de la musique congolaise moderne.
“C’est un homme immense, il est le premier à avoir créé un orchestre ou groupe moderne avec des instruments qui jouent. C’est lui aussi qui a fait orienter la musique congolaise vers le rythme cubain”, a déclaré Gentiny Ngobila. Et d’ajouter : « à l’époque, on voyait le Grand Kallé chanter avec sa voix langoureuse et surtout dramatique, utilisant ainsi un ton assez grave. Ce genre des musiciens on ne le retrouve plus. Le genre de musiciens qu’on appelle le chanteur à coffret, c’est un chanteur qui pouvait électriser le public rien que par sa voix sans bouger un seul doigt de sa main. Il reste le père fondateur de notre musique moderne ».
Selon Gentiny Ngobila, Kallé Jeef a tout changé, jusqu’à révolutionner la musique congolaise moderne. Le gouverneur de la ville a aussi reconnu que Grand Kalle a formé de grands musiciens qui ont fait la pluie et les beaux temps.
Le Hautpanel