Le taux de croissance économique de la RDC en 2019 s’est situé à 4,6% contre 5,8% en 2018, relève l’ACP dans le discours du président la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma Mulimbi, lors des échanges des vœux dernièrement avec les membres de cette fédération.
Selon M. Yuma, cette situation économique du pays est attestée par les dernières données statistiques publiées par la Banque Centrale du Congo en comparaison à l’exercice 2018 où le marché international des matières premières à l’exportation était florissant.
Toutefois, la FEC relève que bien que ce taux de croissance soit supérieur à la moyenne des pays subsahariens, la croissance économique de la RDC demeure fragile et peu inclusive, car portée seulement par le secteur minier. Elle soutient que ce secteur hautement capitalistique mais peu pourvoyeur d’emplois. C’est qui est un des défis majeurs que le gouvernement congolais doit relever, pour traduire cette croissance en développement économique pour l’ensemble de concitoyens.
« Le dernier Rapport sur le développement humain de 2019 publié par le Programme des Nations Unies pour le Développement, confirme que la RDC occupe la 179ème position avec un score de l’Indice de développement humain (IDH) de 0,459. Cette position est en recul de 3 places par rapport à l’année 2018 », a relevé M. Yuma.
La voie de sortie de la dépendance minière
Pour sortir de cette dépendance aux exportations de matière première, qui expose aux chocs extérieurs, le gouvernement s’emploie à la diversification de la base productive, en développant le potentiel et en saisissant les opportunités dont dispose le pays dans les secteurs agricoles et de l’énergie.
Il s’agit également de la détermination du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi dans l’amélioration du climat des affaires par sa lutte contre la corruption, le harcèlement fiscal, l’insécurité juridique et judiciaire ainsi que par des coûts de facteurs de production si élevés.
« Beaucoup de choses sont à faire dans ce domaine et nous encourageons le Chef de l’Etat et le gouvernement dans toutes leurs initiatives en faveur d’un climat des affaires apaisé », a soutenu M. Yuma qui plaide en même temps pour une amélioration sensible du climat des affaires et la protection des investissements des opérateurs économiques.
Il a également insisté sur la concertation publique-privée pour faire face aux défis en matière de développement économique, avant de rassurer le gouvernement de l’accompagnement de la Fédération des Entreprises du Congo pour la réussite de la mission lui confiée par la nation congolaise tout entière ainsi que par le Chef de l’Etat.
ACP