La République démocratique du Congo et le Rwanda signent le vendredi 27 juin 2025, un accord historique à Washington, grâce à la médiation des États-Unis.
Selon Nzanga Mobutu, cet accord prévoit trois grandes choses : le retrait des troupes rwandaises dans un délai de 90 jours, la création d’un mécanisme de sécurité entre les deux pays, et l’arrivée d’investissements américains dans les minerais stratégiques de la RDC.
C’est une avancée majeure. Pour la première fois, un calendrier précis organise le départ des forces étrangères et propose une vraie coopération régionale. Beaucoup de Congolais y voient un espoir de paix durable dans l’Est du pays.
Mais cet espoir est accompagné de doutes. Des analystes, dont Nzanga Mobutu, s’inquiètent. Ils notent l’absence de garantie claire des États-Unis pour protéger la RDC, la dépendance possible aux investissements étrangers, et surtout les intentions réelles du Rwanda, qui dans le passé a souvent contourné ses promesses.
Sur le plan économique, certains critiquent un accord qui ressemble à un échange : minerais contre stabilité, sans garantie suffisante pour protéger la souveraineté du Congo. Le pays risque de perdre une partie de son contrôle sur ses richesses naturelles.
Cet accord est donc une ouverture, mais pas une fin en soi. Son succès dépend de la capacité du gouvernement congolais à faire respecter les engagements, à renforcer son autorité dans l’Est, et à défendre les intérêts du pays.
Les citoyens, les journalistes, les intellectuels, les leaders d’opinion et la diaspora ont aussi un rôle important à jouer. Ils doivent rester vigilants pour éviter que cet accord ne devienne une illusion de plus.
La paix est un chantier. L’accord de Washington en est seulement la première pierre. C’est maintenant aux Congolais de transformer cette promesse en une paix réelle, juste et durable.