La République démocratique du Congo (RDC) accuse le Rwanda d’une implication directe dans l’offensive menée par le groupe rebelle M23 à Goma.
Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU ce mardi 28 janvier, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwai Wagner, insiste sur l’urgence de la situation, mettant en avant le déplacement de millions de personnes et la détresse des habitants pris au piège dans une ville assiégée, sans ressources essentielles.
Au Conseil, Wagner affirme que le Rwanda ne peut plus agir “en toute impunité” et demande des mesures concrètes pour faire respecter les principes du multilatéralisme et du droit international. Kinshasa réclame notamment des sanctions ciblées contre les responsables du M23 et les officiers rwandais impliqués, ainsi qu’un embargo sur l’exploitation et l’exportation des ressources minières congolaises par le Rwanda.
La RDC propose cinq actions majeures, parmi lesquelles le retrait immédiat et sans condition des forces étrangères de son territoire et des sanctions contre la chaîne de commandement des Forces de défense rwandaises. Ces mesures visent à réduire les capacités militaires du Rwanda et à protéger l’intégrité du territoire congolais.
Plusieurs nations africaines expriment leur soutien à la RDC et insistent sur la nécessité d’une réaction rapide et décisive du Conseil de sécurité pour mettre fin à cette crise.
Des puissances internationales comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la France condamnent publiquement les actions du Rwanda. Le Nord-Kivu, une région riche en minerais essentiels pour l’industrie technologique mondiale, reste instable avec la présence de près de 100 groupes armés se disputant le contrôle territorial.
La situation humanitaire à Goma demeure critique. Les hôpitaux sont saturés et des centaines de milliers de déplacés manquent de ressources vitales. La ville accueille un grand nombre de personnes fuyant les violences. Face à cette crise, le président congolais Félix Tshisekedi décide de ne pas assister au sommet extraordinaire de la communauté des États d’Afrique de l’Est prévu à Nairobi, soulignant ainsi la gravité de la situation sur le terrain.