La République Démocratique du Congo franchit une étape historique dans la lutte contre la tuberculose. Le pays réceptionne, dimanche 15 juin 2025, le tout premier lot de médicaments antituberculeux de première ligne fabriqués localement par le Laboratoire PHATKIN, dans le cadre du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT).
Ce lot, destiné à traiter plus de 47 000 patients dans treize provinces du pays, marque un tournant stratégique vers l’autonomie pharmaceutique.
Il réduit la dépendance aux importations et renforce les capacités nationales de réponse aux maladies infectieuses.
Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Roger Kamba, salue cette avancée majeure : « C’est une étape décisive dans notre chemin vers la souveraineté sanitaire. »
Cette initiative s’aligne sur le Plan national de développement sanitaire 2024–2033, qui mise sur la production locale de médicaments comme levier de résilience du système de santé.
Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en fait une priorité de son mandat.
« Produire nos propres médicaments, c’est sécuriser l’approvisionnement, réduire les coûts logistiques, et garantir l’accès durable aux traitements essentiels », insiste le ministre.
La fabrication locale des antituberculeux ouvre ainsi la voie à une industrie pharmaceutique congolaise plus robuste, capable de répondre aux besoins de la population tout en créant des emplois et en stimulant l’économie nationale.