Pour la première fois, le Rwanda et son président Paul Kagame font face à une offensive judiciaire sans précédent, initiée par la République Démocratique du Congo (RDC). Ce lundi 2 décembre, Me Samuel Mbemba, Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International, a annoncé lors d’un point de presse que Kinshasa a officiellement saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, à Arusha en Tanzanie, avec une première audience fixée au 12 février 2025.
Me Mbemba a qualifié cette initiative d’« avancée historique » dans la lutte pour la justice et la reconnaissance des agressions dont la RDC accuse son voisin : pillages, massacres, viols et violations des droits humains.
« Depuis des décennies d’agression de notre pays, les pillages de nos minerais, les viols de nos enfants et nos femmes ainsi que les massacres de nos populations, jamais le Rwanda et Paul Kagame n’ont été poursuivis en justice à travers le procès réels à tous les niveaux comme on le voit maintenant », a déclaré le Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International.
« Jamais auparavant le Rwanda et son président n’avaient été poursuivis avec autant de vigueur. Grâce à la vision de notre chef de l’État, un front judiciaire international a été ouvert », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, plusieurs actions judiciaires sont en cours. Outre la saisine de la Cour africaine, des procédures ont été entamées devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est et la Cour pénale internationale, visant les crimes commis en RDC depuis 2002.
Ces démarches traduisent la détermination de Kinshasa à faire valoir ses droits et à obtenir justice pour des décennies de violences. « Aucun procès n’a été perdu, aucune condamnation n’a été prononcée contre les intérêts de la RDC », a affirmé Me Mbemba, saluant les efforts du Gouvernement dans la préservation des intérêts congolais.
Avec ces initiatives, la RDC espère poser les bases d’un précédent juridique, marquant un tournant majeur dans la lutte contre l’impunité et la défense des droits de ses citoyens sur la scène internationale.
Le Hautpanel