Le ministre des Affaires étrangères de la Turquie, Hakan Fidan, a réaffirmé, le 12 janvier 2025, l’engagement de son pays à jouer un rôle clé dans la reconstruction de la Syrie, insistant sur l’importance d’une coordination internationale pour maximiser l’impact des efforts de soutien. Lors d’une réunion à Riyad, Fidan a proposé la création de mécanismes ou de comités de coordination pour définir les priorités de reconstruction et négocier des exemptions aux sanctions internationales qui freinent cette initiative. Ces propositions visent à créer un environnement propice à la reconstruction et à la réconciliation nationale en Syrie.
Dans ses interventions, Fidan a souligné un principe fondamental : l’intégrité territoriale et l’unité de la Syrie. Il a rappelé que ces valeurs sont cruciales non seulement pour la stabilité interne de la Syrie, mais aussi pour la sécurité régionale dans un contexte marqué par des tensions politiques et des crises humanitaires prolongées. La Turquie, tout en soutenant la reconstruction du pays, reste fidèle à sa vision d’une Syrie unifiée et indépendante, éloignée des influences extérieures déstabilisatrices.
Cette réunion à Riyad intervient à un moment décisif pour la Syrie, alors que des changements politiques importants se dessinent, notamment avec la prise de pouvoir de la nouvelle administration dirigée par Ahmed al Sharaa, suite à la destitution de Bachar al-Assad. Ce nouveau gouvernement a déjà exprimé sa volonté de lever les sanctions internationales qui pèsent sur le pays, afin de permettre une reconstruction rapide et durable après près de 14 ans de guerre civile dévastatrice.
L’un des points majeurs de la rencontre a été la question des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), une organisation dirigée par les YPG, que la Turquie considère comme la branche syrienne du PKK, une organisation classée comme terroriste. Fidan a précisé que si les FDS souhaitent réellement s’intégrer dans le cadre du gouvernement central syrien, un geste de bonne volonté serait nécessaire : la dissolution de leurs forces. Un tel acte, selon lui, constituerait un pas essentiel vers l’unité nationale syrienne, en permettant d’établir une gouvernance cohérente et inclusive, sans fractures politiques et militaires internes.
En conclusion, Hakan Fidan a réaffirmé la volonté de la Turquie de collaborer activement avec la communauté internationale pour garantir la souveraineté de la Syrie et soutenir la reconstruction du pays sur des bases solides et inclusives. Il a insisté sur le fait que la stabilité à long terme de la Syrie repose sur un équilibre entre réconciliation interne et coopération régionale, dans le respect des principes fondamentaux d’intégrité et de souveraineté nationale.
Le Hautpanel