Dans le village de Rott am Inn, dans le sud-est de l’Allemagne, une exposition symbolise la lutte contre l’accueil de réfugiés. Quatre mannequins, dont un tenant un bébé, illustrent ce mercredi 12 février la pression exercée sur les petites communautés par l’arrivée de 300 migrants dans l’ancienne usine de lampes. Ce projet a entraîné des manifestations et une pétition de 4 000 signatures.
À l’approche des élections nationales du 23 février, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) profite du mécontentement grandissant des habitants. Le principal problème est la capacité d’accueil des petites municipalités comme Rott am Inn, qui compte 2 200 habitants, mais se prépare à héberger 300 réfugiés.
Le débat sur l’immigration est au cœur des préoccupations électorales. Après un accueil chaleureux en 2015, l’Allemagne se trouve aujourd’hui confrontée à une désillusion générale.
Le manque d’infrastructures et la hausse des coûts alimentent la frustration. Près de 40 % des municipalités se trouvent en « crise ».
Certains, comme le père de Korbinian Hein, prônent une gestion humaine de l’immigration, mais d’autres, notamment à l’AfD, craignent des tensions sociales et des problèmes de sécurité. Les violences récentes impliquant des réfugiés intensifient ces préoccupations.
À l’approche des élections, l’Allemagne doit trouver un équilibre entre solidarité et gestion efficace de la crise migratoire.