L’Archevêque métropolitain de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo, a mis le gouvernement congolais devant ses responsabilités concernant l’insécurité grandissante à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Il a accusé le régime de Kinshasa d’avoir armé les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FLDR). C’est ce qui ressort de sa déclaration au micro de l’Agence Fides, l’organe d’information des Œuvres pontificales missionnaires du Vatican.
Dans son argumentation, le Cardinal Ambongo craint « le risque d’une insécurité généralisée d’abord à Goma et plus généralement dans tout l’Est du pays ».
Il a dénoncé aussi le manque d’homogénéité du groupe Wazalendo depuis l’arrestation et la condamnation à mort de son chef, Éphraïm Bisimwa.
«Le gouvernement a distribué des armes supplémentaires à divers groupes armés, comme le Wazalendo, mais aussi à certains appartenant aux FDLR, en espérant que ces groupes soutiendraient l’armée face à l’avancée du M23. Tous ces groupes sont aujourd’hui bien armés et c’est la population qui en paie le prix, générant toutefois un risque d’insécurité généralisée», a déclaré le Cardinal Ambongo.
Et d’ajouter : «Il est devenu clair que ce groupe n’est pas homogène. Même certains de ses membres sont passés dans les rangs du M23. Il est difficile de contrôler ces groupes armés qui se réfèrent à autant de chefs».
En outre, Ambongo propose au gouvernement de « renforcer l’armée régulière avec des soldats sélectionnés et bien formés » plutôt que de continuer avec ce « choix dangereux d’armer ces groupes qui finissent par devenir un danger pour la population, en agressant les citoyens, en commettant des vols et des meurtres, et en se lançant dans le commerce illicite des minerais de la région ».
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