Le cardinal Fridolin Ambongo, en périple de cinq jours, du 27 décembre au 31 décembre 2019, dans le nord- est de la République démocratique du Congo, précisément dans la province du Nord –Kivu, où il séjourne, Il a fustigé les tueries ignobles attribuées aux ADF, au cours d’une célébration eucharistique qu’il a présidée samedi, à l’esplanade de la paroisse Sainte Thérèse d’Avila à Beni, devant des fidèles catholiques, parmi lesquels le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita et l’évêque du diocèse de Butembo-Beni, Mgr Melchisédech Sikuli.
Dans son homélie centrée sur la solennité des Saints Innocents, l’archevêque de Kinshasa a eu une pensée pieuse pour toutes les personnes innocentes dont la vie a été brutalement fauchée et celles qui ont été contraintes d’abandonner leurs maisons, villages et propriétés pour trouver asile loin de leurs milieux naturels de vie.
« Ma pensée va à tous ces prêtres, à nos frères et sœurs qui ont été brutalement arrachés et conduits dans la brousse dans des conditions plus qu’atroces », a imploré le cardinal.
Pour lui, toutes ces victimes et globalement toute la population de Beni, font partie de la cohorte d’êtres humains que la méchanceté d’autres êtres humains ont réduit à l’état de sous-humanité.
Méditant sur l’expérience des Saints Innocents à l’époque d’Hérode quand naissait l’enfant Jésus, le cardinal Fridolin Ambongo a insisté sur « la nécessité d’arrêter la banalisation de la vie des pauvres et des plus petits ».
Selon lui, les auteurs des tueries misent soit sur des calculs politiques ou encore économiques.
Il a rappelé que les militaires et les policiers déployés dans la région ont pour mission de sécuriser la population et leurs biens, avant de louer le travail abattu par les FARDC.
Le cardinal Fridolin Ambongo a invité la MONUSCO à faire un examen de conscience vis-à-vis de la mission de cette organisation à protéger la population.
« La MONUSCO, c’est toute la communauté internationale qui est ici représentée. Nous ne pouvons pas mettre dehors la communauté internationale. Ça détruira notre image en tant que pays», a-t-il exhorté, faisant allusion aux manifestations de la population de Beni contre la présence des troupes onusiennes dans cette partie du pays.
Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, pour sa part, a émis le vœu de voir le cardinal Fridolin Ambongo intercéder à Dieu, en faveur des institutions provinciales.
«Votre présence constitue une marque de réconfort spirituel pour surmonter cette barbarie contre des civils innocents», a assuré le chef de l’exécutif provincial qui en a appelé à l’appui de toutes les confessions religieuses et de tous ses administrés au travail de titan abattu par les militaires loyalistes engagés au front contre toutes les forces du mal.
Dès son arrivée à Goma, première étape de son périple, le Cardinal Ambongo, avait déploré amèrement la recrudescence des tueries, massacres, pendaisons et d’autres formes de violences qui se font en l’endroit des civils des villes de Beni, Butembo et Lubero.
Le cardinal Fridolin Ambongo Besungu avait échangé, vendredi 27 décembre dernier, avec les autorités locales ainsi que les responsables de la MONUSCO sur la situation catastrophique que traversent les filles et fils de ce coin du pays.
Le hautpanel