Taiwan a rejeté la proposition de la Chine de lui accorder un modèle politico-administratif «un pays, deux systèmes» qui a été mis en place à Hong Kong, qui garantirait certaines libertés et l’autonomie par rapport à Pékin.
Au cours d’une conférence de presse avec le ministre des Affaires étrangères de Taïwan, Joseph Wu et le secrétaire américain à la santé, Alex Azar, ce mardi 11 août 2020, à Tapei , Joseph Wu a déclaré que la Chine essayait de transformer Taïwan en un autre Hong Kong et que leur île vit sous la menace constante de voir ses libertés enlevées par la Chine.
“Nos vies sont devenues de plus en plus difficiles alors que la Chine continue de faire pression sur Taïwan pour qu’elle accepte ses conditions politiques, conditions qui feront de Taïwan le prochain Hong Kong“, a-t-il déclaré.
“Les habitants de Taïwan ne savent que trop bien comment gérer les menaces, qu’elles soient militaires, diplomatiques ou les menaces d’épidémie.”
C’est la première visite diplomatique d’un haut responsable américain depuis le transfert de la reconnaissance diplomatique de l’île à la Chine en 1979. Le secrétaire américain à la Santé, Alex Azar passera trois jours à Taipei.
Dans son discours, il a critiqué la gestion par Pékin de la pandémie, qui a été découverte dans le marché de Wuhan en Chine et son modèle autocratique de gouvernance.
Azar, n’a pas manqué à jeter des fleurs aux dirigeants Taïwanais pour la démocratie et de son succès dans la lutte contre le coronavirus.
Par ailleurs, la Chine continentale considère jusqu’à ce jour, Taïwan comme une partie de son territoire «une seule Chine» et non comme une ‘île «déjà indépendante».
Pour Pékin, tous les moyens sont bons pour récupérer Taïwan. A cet effet, la Chine exerce une forte pression diplomatique, militaire et économique sur l’île autonome de 23 millions d’habitants.
Depuis l’élection en 2016 du président Taïwanais, Tsai Ing-wen, qui a remporté son deuxième mandat plus tôt cette année, la Chine met la pression sur Taïwan. Mais tous les principaux partis politiques de Taïwan ont rejeté l’offre de la Chine.
Pour rappel, cette pression permanente de la Chine sur Taïwan intervient au moment où la Chine a mis en vigueur depuis juin dernier, la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, débouchant à l’arrestation de plusieurs politiciens de l’opposition et des militants anti Pékin.
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