Le Parlement turc a approuvé ce jeudi 02 Janvier 2020, le projet de loi d’un déploiement militaire en Libye, lors d’un vote de 325 contre 184 voix des députés réunis en session d’urgence.
Selon TRTWorld, Le parti au pouvoir Justice et développement (AK) et le parti du mouvement nationaliste (MHP) ont soutenu la motion, tandis que le principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), le Parti démocratique du peuple (HDP) et le Parti de l’opposition (IYI), ont voté contre le mouvement.
Cette autorisation du parlement turc marque la concrétisation de l’accord signé le 27 novembre par le chef libyen soutenu par l’ONU Fayez al Sarraj et le président turc Recep Tayyip Erdogan, de déployer pour un mandat d’un an, les troupes militaires turques dans l’espoir qu’il consolidera le gouvernement soutenu par l’ONU à Tripoli.
La Turquie et la Libye ont signé un accord de coopération militaire lors d’une visite du leader libyen Fayez al Sarraj à Istanbul en novembre.Les deux parties avaient également signé un accord de juridiction maritime accordant à la Turquie des droits sur de vastes étendues de la Méditerranée orientale où des réserves de gaz ont récemment été découvertes.
Le Général Haftar qui bénéficie du soutien de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et des Émirats arabes unis, de la Jordanie et de la Russie mène une guerre sans relâche au gouvernement de consensus national Libyen soutenu par l’ONU, depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
“Le gouvernement de consensus national de la Libye avait fait une demande militaire à la Turquie dans la lutte contre les menaces contre l’unité et la stabilité de la Libye”, selon la motion.
Il a ajouté: “Si les soi-disant attaques de l’armée nationale libyenne ne pouvaient pas être arrêtées et si les affrontements [en Libye] se transformaient en une guerre civile massive, les intérêts de la Turquie seraient négativement affectés à la fois dans le bassin méditerranéen et en Afrique du Nord”.
Le conflit libyen devrait être un sujet clé de discussion lorsque le président russe Vladimir Poutine se rendra en Turquie mercredi prochain.
Erdogan a accusé à plusieurs reprises la Russie d’envoyer des mercenaires privés pour soutenir la milice de Haftar, bien que cela ait été démenti par Moscou.
Le Hautpanel