Aujourd’hui, jeudi 16 janvier 2025, le personnel sénégalais manifeste son inquiétude face au retrait de l’armée française
À Dakar et sa région, l’armée française emploie directement 170 personnes, et de 400 à 500 en incluant les sous-traitants. Ces employés réclament de bonnes conditions de licenciement et de reclassement, alors que la France poursuit son retrait de plusieurs pays africains, dont le Sénégal.
Plusieurs centaines de Sénégalais, dépendants de l’État français pour leur emploi, se rassemblent publiquement à Dakar pour demander des garanties sur leurs conditions de départ. Ils insistent sur l’élaboration d’un plan social supérieur à celui de 2011, qui avait entraîné la perte d’emploi de nombreuses personnes lors d’une précédente réorganisation de l’armée française.
Les syndicats mettent en avant l’inquiétude des travailleurs locaux, qui souhaitent éviter de devenir « les agneaux du sacrifice ». À Dakar et dans ses environs, l’armée française emploie directement 170 personnes et de 400 à 500 en comptant les sous-traitants. Ces travailleurs espèrent être redéployés dans les services de l’État ou, à défaut, bénéficier d’un plan de réinsertion solide, déclare Djibril Ndiaye, secrétaire général du syndicat du personnel des Éléments français au Sénégal (EFS). Il plaide pour un départ progressif et apaisé, avec la mise en place d’une nouvelle forme de coopération bénéfique pour les deux nations.
Le général de brigade Yves Aunis, commandant des Éléments français au Sénégal, assure que le plan de licenciement sera équitable et sans mesquinerie. Il rappelle que l’État français a toujours veillé à offrir de bonnes conditions d’emploi à ses personnels civils de recrutement local. Conscient des enjeux humains et des impacts sur les familles sénégalaises, il promet que le droit du travail sénégalais sera respecté, et que les conditions de départ seront satisfaisantes.
Les négociations s’ouvriront dans les prochaines semaines, une fois le calendrier et les modalités du retrait clarifiés, conclut le général.