Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a rejeté ce lundi 3 février les accusations formulées par Donald Trump, son homologue américain, concernant la politique d’expropriation des terres en Afrique du Sud.
Donald Trump avait dénoncé sur son réseau social que l’Afrique du Sud confisquait des terres et traitait mal certaines catégories de personnes, allant même jusqu’à menacer de suspendre le financement futur au pays tant qu’une enquête complète ne serait pas réalisée.
Ramaphosa a réagi en précisant que le gouvernement sud-africain n’avait confisqué aucune terre. Selon lui, la loi récemment adoptée sur l’expropriation, qui permettrait au gouvernement d’exproprier sans compensation dans des cas spécifiques d’intérêt général, n’est pas un acte de saisie arbitraire.
Il a insisté sur le fait que l’objectif de cette législation est de permettre un accès équitable à la terre, en respectant les principes constitutionnels.
La question de la réforme foncière est un sujet sensible en Afrique du Sud, où une grande partie des terres est toujours détenue par la minorité blanche, héritage du système de l’apartheid.
Si certains craignent que cette réforme ne conduise à des dérives similaires à celles observées au Zimbabwe, où des milliers de fermiers blancs ont été expulsés dans les années 2000, Ramaphosa a assuré que des discussions seraient menées avec l’administration Trump afin de mieux expliquer la politique de réforme agraire du pays.
En réponse à la menace de retrait de financement, le président sud-africain a souligné que, hormis l’aide américaine pour la lutte contre le VIH/SIDA, il n’y avait pas d’autres financements majeurs en provenance des États-Unis.
Toutefois, il a rappelé que les États-Unis restent un partenaire stratégique tant sur le plan politique que commercial pour l’Afrique du Sud.