Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, au cours de la 42eme réunion du conseil des ministres qu’il a présidée vendredi 31 juillet 2020 par visioconférence, depuis son cabinet de travail de l’Union Africaine, annoncé le retour de la République démocratique du Congo (RDC) à l’African Growth and Opportunity Act (AGOA).
Depuis plusieurs années, la RDC ne figure plus sur la liste des pays africains éligibles à un statut de partenaire commercial privilégié avec les États-Unis, parce qu’elle n’effectuait pas des progrès nécessaires pour répondre aux critères de l’African Growth and Opportunity Act (Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique).
A titre de rappel, cette loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique qui permet à des pays d’Afrique subsaharienne d’exporter vers les États-Unis d’Amérique, sans douanes, ni contingents des produits répondant aux règles d’éligibilité et d’origine définies, prend en considération les progrès démocratiques des pays concernés, à l’occasion de la révision annuelle de l’AGOA.
A ce jour, sous le leadership du Président de la République, la RDC a fourni des efforts considérables en matière de démocratie, qui rendent superflue toute prétention d’un retour de la dictature dans notre pays.
En effet, la RDC a pris des mesures qui constituent des réponses positives aux demandes des États-Unis et de la communauté internationale, remédiant ainsi à la situation qui avait justifié son exclusion. Au nombre de ces avancées démocratiques qui cimentent l’instauration d’un véritable État de droit en RDC, l’on peut citer :
Le retour de la liberté d’expression et de l’ouverture de l’espace médiatique à toutes les tendances politiques ; la garantie du droit des manifestations politiques pour tous sous l’encadrement de la police ; les garanties d’une justice pour tous et du droit à un procès équitable ;
La mise en place d’un dispositif efficace de lutte contre la traite des êtres humains, se dotant même d’une agence nationale de prévention et de lutte contre ce phénomène. Actuellement, un projet de loi sur cette matière est sous examen ;
La poursuite de la lutte contre les antivaleurs notamment par la mise en place et l’opérationnalisation effective d’une agence nationale de prévention et de lutte contre la corruption ;
La réaffirmation par la RDC de son engagement à la tolérance-zéro en matière de recrutement forcé des enfants au sein des FARDC et le fait que notre pays n’apporte aucun soutien aux groupes armés non étatiques qui perpétuent les pires formes de travail des enfants, notamment les enfants-soldats ;
L’élaboration d’une stratégie d’inspection du travail à l’échelle du pays qui renforce le rôle de l’inspection du travail, garantit les travailleurs dans l’exercice de leurs droits fondamentaux et œuvre à l’élimination des pires formes de travail des enfants, en particulier dans le secteur minier artisanal.
Un rapport circonstancié détaillant l’ensemble de ces éléments en vue du retour de la RDC à l’AGOA sera envoyé, pour dispositions, aux États-Unis.
Le Hautpanel