Les États-Unis et le Royaume-Uni se sont unis pour lutter contre la montée des images d’abus sexuels sur des enfants générées par les programmes d’intelligence artificielle (IA).
Mardi 26 septembre 2023, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Alejandro N. Mayorkas, a reçu la ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman, au Centre national pour les enfants disparus et exploités (NCMEC) à Alexandria, en Virginie, pour renforcer l’importante coopération que les deux pays ont déjà entreprise dans la lutte contre le terrorisme, l’exploitation et la maltraitance des enfants.
La ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, et le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, se sont engagés à explorer de nouvelles actions communes pour lutter contre l’augmentation alarmante des images méprisables générées par l’IA d’enfants exploités sexuellement par des pédophiles.
Cette réunion s’est appuyée sur des engagements antérieurs de haut niveau au sein des agences du Cabinet pour renforcer cet engagement transnational, y compris une déclaration en 2022 signée par le secrétaire Mayorkas, en collaboration avec le procureur général Garland et cinq pays partenaires ministériels (Australie, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Canada, et les États-Unis), pour commémorer le deuxième anniversaire des Principes volontaires pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels sur enfants en ligne et appeler les entreprises technologiques à faire davantage pour lutter contre cette menace croissante.
« Les dirigeants ont réaffirmé leur engagement à travailler avec des alliés partageant les mêmes idées et à utiliser notre expertise combinée pour garantir que les auteurs d’abus et d’exploitation sexuels sur enfants ne puissent pas opérer sur tous les continents. Nos pays reconnaissent que les abus sexuels sur enfants en ligne sont un crime qui continuera à transcender les frontières à mesure que la technologie évolue, donnant aux acteurs criminels de nouvelles ressources pour leur mode opératoire. Les technologies émergentes telles que l’IA générative offrent aux auteurs de violences la possibilité de produire un nombre illimité d’images et de vidéos illustrant des abus sexuels sur des enfants en un seul clic et de les partager librement sur tous les coins du Web, ce qui pose aux forces de l’ordre de nouveaux défis pour identifier les victimes », indique une déclaration commune des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
A noter que les enquêtes menées par l’Internet Watch Foundation ont révélé que les images générées par l’IA d’enfants maltraités, y compris des bébés et des jeunes enfants se multiplient, certaines décrivant les pires types d’infractions prévues par les lois britanniques et américaines. L’organisation a également découvert un « manuel » en ligne destiné à aider les délinquants à affiner leurs invites et à entraîner l’IA à produire des résultats de plus en plus réalistes.
Cette augmentation est préoccupante, signale-t-on, les forces de l’ordre et les organisations caritatives étant convaincues qu’une augmentation du matériel d’abus sexuels sur des enfants alimenterait une normalisation de la délinquance et conduirait à cibler davantage d’enfants.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont utilisé et continueront d’utiliser tous les leviers pour prévenir l’exploitation et les abus sexuels sur enfants tout en traduisant les délinquants en justice.
Le Hautpanel