Les États-Unis ont lancé mercredi 04 Mars 2020, une frappe aérienne contre les talibans en Afghanistan, quatre jours après que les Talibans ont signé un accord de paix avec les Etats-Unis à Doha au Qatar.
Un porte-parole de l’armée américaine a déclaré que la frappe avait été lancée pour interrompre une attaque des talibans contre un poste de contrôle tenu par les Forces nationales de défense et de sécurité afghanes (ANDSF). C’ est une série d’attaques contre de telles installations, a rappelé le porte-parole américaine.
«Les États-Unis ont mené une frappe aérienne le 4 mars contre des combattants talibans à Nahr-e Saraj, Helmand, qui attaquaient activement un poste de contrôle #ANDSF. Il s’agissait d’une frappe défensive pour perturber l’attaque. Il s’agissait de notre première frappe contre les talibans en 11 jours », a tweeté le colonel Sonny Leggett, porte-parole de l’opération américaine en Afghanistan.
Les attaques aux points de contrôle et la réponse de l’armée américaine interviennent quelques jours après que les Etats-unis et les talibans ont signé un accord qui entraînerait un retrait substantiel des troupes en Afghanistan.
Aux termes de l’accord signé samedi , l’armée américaine doit réduire le niveau des troupes à 8 600 en 135 jours. L’accord établit également un calendrier pour un retrait complet des États-Unis d’Afghanistan dans 14 mois si les talibans respectent leurs engagements.
Par ailleurs, les combattants talibans ont promis de “ne permettre à aucun de ses membres, à d’autres individus ou groupes, y compris al-Qaïda, d’utiliser le sol afghan pour menacer la sécurité des États-Unis et de ses alliés”. Le groupe a également déclaré qu’il dirait à ses membres de “ne pas coopérer” avec ceux qui menacent les États-Unis et d’empêcher les groupes et les personnes mettant en danger les États-Unis de “recruter, former et collecter des fonds” sur le territoire sous contrôle.
Des responsables ont déclaré que l’accord serait suivi de pourparlers intra-afghans entre les talibans et le gouvernement de Kaboul.
Cependant, la tension monte de deux côtés (USA et Talibans) et les perspectives d’un accord permanent sont mise en difficulté. Le gouvernement afghan rejetant un échange de prisonniers avec les talibans qui était censé précéder les pourparlers et les talibans retirant une trêve partielle que les États-Unis s’attendaient à respecter tout au long des négociations.
Leggett a appelé mercredi les Taliban à respecter leurs promesses de réduire la violence, mais a déclaré que le groupe semblait déterminé à “gaspiller” l’opportunité de la paix.
“Les dirigeants talibans ont promis à la communauté internationale de réduire la violence et de ne pas multiplier les attaques. Nous appelons les Taliban à mettre fin aux attaques inutiles et à respecter leurs engagements”, a-t-il déclaré. “Comme nous l’avons démontré, nous défendrons nos partenaires en cas de besoin.”
Le Hautpanel