Les États-Unis d’Amérique ont officiellement rejoint l’Accord de Paris sur le climat vendredi 19 février 2021, visant à limiter le réchauffement climatique dans le monde.
« Aujourd’hui est un jour d’espoir, alors que les États-Unis rejoignent officiellement l’Accord de Paris. C’est une bonne nouvelle pour les États-Unis et pour le monde », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres lors d’une discussion animée par la Présidente de la Fondation des Nations Unies, Elizabeth Cousens, à laquelle participait l’Envoyé spécial des États-Unis pour le climat, John Kerry, dans le cadre du Sommet mondial de l’engagement organisé par l’Association des Nations Unies des États-Unis (UNA-USA).
C’était le 20 janvier 2021 que le nouveau Président américain Joe Biden avait signé un décret entamant le processus de 30 jours permettant aux États-Unis de revenir dans l’Accord de Paris. Les États-Unis avaient officiellement quitté l’accord à la fin de l’année dernière, à la suite d’une décision de l’ancien Président Donald Trump.
« L’Accord de Paris est une réalisation historique. Mais les engagements pris jusqu’à présent ne suffisent pas. Et même ces engagements ne sont pas respectés », a souligné le Secrétaire général, notant que les six années depuis la signature de l’accord en 2015 ont été les six années les plus chaudes jamais enregistrées. « Si nous ne changeons pas de cap, nous pourrions faire face à une augmentation catastrophique de la température de plus de 3 degrés Celsius ce siècle », a-t-il ajouté.
En novembre prochain, la Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP26, sera organisée à Glasgow (Royaume-Uni) , le secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, estime que l’année 2021 est cruciale, car « Les gouvernements prendront des décisions qui détermineront l’avenir des personnes et de la planète ».
Selon lui, les États-Unis, avec tous les membres du G20, qui rassemble les 20 principales puissances économiques mondiales, ont un rôle décisif dans la réalisation de trois objectifs principaux qui visent : à créer une coalition véritablement mondiale pour des émissions nettes nulles d’ici 2050 ; à réaliser des progrès exponentiels en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à saisir l’opportunité de la sortie de la pandémie de Covid-19 pour reconstruire plus fort et mieux.
Par ailleurs, Antonio Guterres espère que les États-Unis rejoindront officiellement cette coalition très bientôt, comme promis par le Président Biden et présenteront leur plan concret pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.
Le Patron de l’Organisation des Nations Unies, a également jugé nécessaire de combler le déficit de financement en soutenant les pays qui subissent les effets dévastateurs de la crise climatique. Il a exhorté tous les pays du G7 (groupe de pays industrialisés) à produire des résultats concrets en matière de financement lors de leur sommet de juin. « Ceux qui ne l’ont pas déjà fait doivent s’engager à doubler leur financement climatique. Tous les pays développés doivent honorer l’engagement de verser 100 milliards de dollars par an aux pays en développement. Je demande également à tous les donateurs de s’engager à augmenter la part du financement climatique allouée à l’adaptation, pour atteindre 50% pour cent », a-t-il ajouté, demandant également à toutes les institutions financières et banques d’aligner leurs investissements sur l’accord de Paris d’ici 2024.
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