Les Etats-Unis ont ordonné mercredi l’évacuation du personnel non essentiel de leur ambassade à Niamey au Niger, a annoncé le département d’Etat.
Un communiqué de la diplomatie américaine a indiqué que le département d’Etat a ordonné le départ des employés gouvernementaux non essentiels à l’ambassade au Niger ainsi que leurs familles.
Le département d’Etat a également élevé son niveau d’alerte pour le Niger qui passe de 3 à 4, déconseillant à tout ressortissant américain de se rendre dans le pays en raison de la situation sécuritaire sur place.
Il a précisé avoir réduit les activités à l’ambassade des Etats-Unis à Niamey et cesser toutes les opérations quotidiennes, soulignant qu’ils ne peuvent intervenir qu’en cas d’urgence.
« Le Département d’État n’a pas de priorité plus élevée que la sûreté et la sécurité des citoyens américains à l’étranger, y compris le personnel du gouvernement américain en poste à l’étranger. Compte tenu des développements en cours au Niger et par prudence, le Département d’État ordonne le départ temporaire du personnel non urgent du gouvernement américain et des membres éligibles de la famille de l’ambassade des États-Unis à Niamey. Les options de vols commerciaux sont limitées. Nous avons mis à jour notre avis aux voyageurs pour refléter cela et informé les citoyens américains que nous ne sommes en mesure de fournir une assistance d’urgence qu’aux citoyens américains au Niger compte tenu de notre personnel réduit », a écrit Matthew Miller, porte-parole du département d’Etat américain dans ce communiqué.
Mercredi dernier, le général Abdourahamane Tchiani, Chef de la garde présidentielle, a mené un coup d’Etat qui a renversé le président nigérien élu, Mohamed Bazoum, en justifiant son action par «la dégradation de la situation sécuritaire» au Niger face à la violence de groupes terroristes.
« Les États-Unis rejettent tous les efforts visant à renverser l’ordre constitutionnel du Niger et se tiennent aux côtés du peuple nigérien, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine et d’autres partenaires internationaux en faveur de la gouvernance démocratique et du respect de l’État de le droit et les droits de l’homme », ajoute ce communiqué.
Gracieux Bazege