Les États membres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) adoptent mardi 20 mai 2025, un accord mondial sans précédent pour renforcer la lutte contre les pandémies.
Ce texte marque la fin de trois années de négociations lancées après les failles révélées par la crise de la COVID-19.
Lors de la 78e Assemblée mondiale de la Santé, les délégués valident par consensus le tout premier Accord de l’OMS sur la pandémie.
Ce document vise à renforcer la collaboration internationale et à garantir un accès plus équitable aux outils de santé essentiels, comme les vaccins, les traitements et les tests de diagnostic, en cas de crise sanitaire mondiale.
Le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclare que le monde est plus sûr aujourd’hui grâce à cet accord historique. Il affirme que c’est une victoire pour la santé publique et la solidarité mondiale.
L’Accord propose un cadre clair pour améliorer la prévention, la préparation et la réponse face aux futures pandémies.
Il précise que l’OMS ne peut en aucun cas imposer des mesures aux États, comme des confinements ou des mandats de vaccination, afin de respecter pleinement leur souveraineté nationale.
L’Accord prévoit maintenant plusieurs étapes importantes. Il s’agit notamment de la mise en place d’un système international pour le partage des agents pathogènes et des avantages qui en découlent, comme les vaccins, les traitements et les outils de diagnostic.
Il comprend aussi la création d’un mécanisme de coordination financière pour soutenir les pays dans leurs efforts de préparation, ainsi que la formation d’un réseau logistique mondial pour garantir un accès rapide, sûr et abordable aux produits de santé pendant les crises.
Les fabricants pharmaceutiques doivent également s’engager à réserver 20 % de leur production en temps réel pour les pays qui en ont le plus besoin, en particulier ceux en développement.
Une fois que 60 pays auront ratifié l’Accord, celui-ci entrera officiellement en vigueur.
Le Dr Teodoro Herbosa, président de l’Assemblée mondiale de la Santé, souligne que cet accord représente une chance unique d’apprendre de la COVID-19 et de mieux protéger l’humanité.
Il s’agit du deuxième accord juridique mondial négocié dans le cadre de l’OMS, après la Convention-cadre pour la lutte antitabac adoptée en 2003.
Avec ce nouvel accord, l’OMS pose les bases d’un monde mieux préparé, plus juste et plus solidaire face aux futures menaces sanitaires.