Les dirigeants de l’Union européenne, le Premier ministre britannique et le secrétaire général de l’Otan se retrouvent à Bruxelles le lundi 3 février pour un sommet informel consacré à la défense.
Ce sommet se concentre sur la manière dont l’Europe peut renforcer sa sécurité face aux menaces mondiales croissantes. L’objectif principal de la rencontre est d’établir une orientation claire pour le développement d’une défense européenne plus autonome.
Alors que ce sommet ne vise pas à prendre des décisions immédiates, il permet d’évaluer la nécessité d’une défense plus indépendante de l’Europe.
Trois enjeux essentiels seront abordés : la volonté de développer les capacités de défense de l’Union, d’optimiser les dépenses militaires et d’améliorer la coopération entre l’Otan et l’UE. Bruxelles estime que l’Europe devra investir 500 milliards d’euros supplémentaires pour répondre aux défis de défense de la prochaine décennie.
La question de savoir comment financer cette défense commune est au centre des débats. Certains pays proposent de créer un emprunt européen, mais l’Allemagne reste réticente, notamment en raison de son contexte politique interne.
Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, fait pression pour que les pays européens augmentent leur contribution à l’Alliance Atlantique, un sujet particulièrement sensible depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
Ce sommet se déroule dans un contexte géopolitique tendu. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, les cyberattaques contre plusieurs États européens et les préoccupations sur l’attitude de Washington renforcent la nécessité d’une réponse unie.
De plus, les menaces commerciales de Donald Trump, notamment contre le Groenland et les taxes douanières, ajoutent une dimension supplémentaire aux discussions.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, participe pour la première fois depuis le Brexit, soulignant l’importance de la coopération entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne dans ce domaine stratégique.
Les dirigeants européens soulignent que l’Union doit se défendre et se respecter dans les relations commerciales, car une guerre commerciale avec les États-Unis nuirait aux deux parties, au détriment des consommateurs et de l’emploi.
Ce sommet de Bruxelles marque un tournant crucial pour la défense européenne, déterminant la direction que prendra l’UE face à un monde de plus en plus incertain.