Les émissaires de la communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont arrivés ce samedi 22 août 2020, à Bamako, capitale du Mali, pour négocier le rétablissement de l’ordre constitutionnel avec un retour au régime civil après le coup d’État contre le président déchu, Ibrahim Boubacar Keita.
A son arrivée, Goodluck Jonathan, chef de la délégation, a déclaré que “La CEDEAO apprécie ce qui se passe au Mali et la CEDEAO veut le meilleur pour le pays”.
Cette délégation de la CEDEAO, conduite par l’ancien Président Nigérian, Goodluck Jonathan a rencontré le président Keita , capturé par la junte militaire. Seuls trois membres de la délégation ont été autorisés à le rencontrer.
Goodluck Jonathan, a déclaré que “Nous avons vu le président Keita” avant de souligner que les négociations se déroulent bien”.
En outre, la communauté internationale exerce une forte pression contre les hommes forts du Mali qui ont pris le pouvoir mardi, après un coup d’État.
Les États-Unis ont suspendu vendredi l’aide militaire au Mali, sans formation supplémentaire ni soutien des forces armées maliennes.
La junte d’officiers militaires contrôle le pays depuis mardi, lorsque les mutins ont arrêté Keita sous la menace d’une arme et l’ont forcé à démissionner. Ils ont promis de superviser la transition vers les élections dans un délai «raisonnable».
Les présidents régionaux de la CEDEAO avaient déclaré qu’ils mobilisaient une force militaire régionale, ce qui indique qu’elle se prépare à une intervention militaire au cas où ses négociations avec les dirigeants de la junte échoueraient.
Après le coup d’État du mardi, les pays de la CEDEAO ont rapidement fermé les frontières et mis fin aux flux financiers avec le Mali, une mesure qui, selon les diplomates, visait autant à avertir les opposants chez eux qu’à stabiliser le Mali.
“Ils ne peuvent pas tolérer que cela se produise. Ils le prennent très personnellement. C’est à leur porte et ils pensent être les suivants”, a déclaré un diplomate régional.
Alors que des Maliens se sont rendus vendredi dans les rues de Bamako, plus précisément sur la place centrale de Bamako pour célébrer l’éviction de Keita, après plusieurs mois de manifestation et contestation pour sa mauvaise gouvernance du pays. Ce samedi, soit trois jours après le coup d’état contre IBK, à Bamako, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour dispe larser bagarre entre un groupe de 50 manifestants pro-Keita et des résidents locaux qui ont jeté des pierres.
Le Hautpanel