La RDC et le Rwanda signent vendredi 27 juin 2025, un accord à Washington, avec l’appui des États-Unis. Cet accord veut apporter la paix, mais il crée une grande polémique.
Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, critique vivement ce document. Pour lui, cet accord légitime l’agression du Rwanda et trahit le peuple congolais.
Mukwege dit que cet accord continue les erreurs du passé. Depuis 30 ans, la guerre à l’Est du Congo tue des millions de personnes.
Selon plusieurs rapports, le Rwanda soutient le groupe armé M23. Mukwege rappelle que d’anciens accords comme celui de Lusaka ou de Goma n’apportent jamais une vraie paix. Ils récompensent même les criminels par des postes ou des amnisties.
Pour Mukwege, cet accord fait la même chose. Il affirme que le gouvernement congolais livre sa souveraineté au Rwanda.
Il critique surtout un point clé : le départ des troupes rwandaises dépend maintenant d’un accord entre Kinshasa et Kigali pour neutraliser les FDLR.
Cela veut dire que le Rwanda peut rester au Congo, avec l’accord du gouvernement.
Sur le plan économique, l’accord prévoit une gestion partagée des ressources naturelles. Mukwege s’oppose fortement à cela.
Il dénonce un pillage organisé des richesses congolaises. « Les minerais partent bruts au Rwanda, qui gagne toute la valeur. C’est une nouvelle forme de colonisation », dit-il.
Il demande au peuple congolais de se réveiller. Mukwege rappelle que la Constitution oblige à passer par le Parlement pour tout accord sur un conflit.
Il parle aussi du Code pénal, qui punit les actes qui privent la nation de ses moyens d’existence.
« Si nos autorités trahissent la loi, le peuple doit se lever pour une révolution démocratique », affirme-t-il.
Mukwege rejette aussi la méthode choisie par les États-Unis. Il veut une solution globale, avec l’aide de l’ONU, de l’Union africaine, de l’Union européenne et des pays garants de l’accord d’Addis-Abeba de 2013.
Il termine son message par un appel fort : « Le Congo peut encore trouver la paix, mais pas sans justice. Peuple congolais, debout, marche pour ta liberté ! »