La crise au Myanmar ne fait que s’aggraver au jour le jour depuis le coup d’État de la junte militaire contre la Présidente civile Aung San Suu Kyi , évincée du pouvoir le 1er Février 2021.
Face à la résistance de la population Birmane au coup d’État militaire, la junte au pouvoir a déclaré la loi martiale dans certaines parties de la plus grande ville du pays, Yangon, où les forces de sécurité ont tué davantage de manifestants dans une répression de plus en plus meurtrière.
Avec plus de 180 personnes tuées à ce jour, la répression de manifestations de masse, dans ce pays asiatique n’a pas laissé indifférent le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres qui a dit toute sa désolation lundi face à cette escalade de violence.
” Le Secrétaire général est consterné par l’escalade de la violence au Myanmar aux mains de l’armée du pays. Le meurtre de manifestants, les arrestations arbitraires et la torture signalée de prisonniers violent les droits humains fondamentaux et défient clairement les appels du Conseil de sécurité à la retenue, au dialogue et au retour sur la voie démocratique du Myanmar”, lit-on dans ce communiqué publié lundi par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU .
Antonio Guterres exhorte la communauté internationale à œuvrer collectivement et bilatéralement pour aider à mettre fin à la répression militaire. Il exhorte les militaires à autoriser la visite de son Envoyé spécial en tant qu’élément important pour apaiser la situation et préparer le terrain pour le dialogue et le retour à la démocratie, a-t-il poursuivi.
A cet effet, le Secrétaire général des Nations Unies a déclaré qu’il continuera d’être aux côtés du peuple du Myanmar et de ses aspirations démocratiques.
Selon le groupe de l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), “Le nombre de victimes augmente considérablement”, lit-on dans un communiqué de cette organisation mardi, ajoutant que plus de 180 personnes avaient été tuées depuis le coup d’État du 1er février.
Au moins 20 personnes ont été tuées lundi, a-t-il déclaré, ajoutant que 74 personnes sont mortes dimanche, le jour le plus sanglant à ce jour. Alors que la plupart des morts de lundi étaient des manifestants anti-coup d’État, certains étaient des civils qui “ne participaient même pas aux manifestations”, a déclaré l’AAPP.
Ces manifestations s’intensifient dans le pays. Pendant ce temps, le politicien évincé cherche toujours la révolution.
Plus de 2 150 personnes ont également été arrêtées samedi, a fait savoir le groupe de l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP).
Le Hautpanel