Le Président de la France, Emmanuel Macron, a exposé ce lundi 07 octobre 2024, son plan pour la résolution du conflit entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Lors du XIXème sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts en France, la délégation Congolaise n’a pas apprécié que, dans son discours d’ouverture du sommet, le président français Emmanuel Macron n’ait pas mentionné la crise dans l’Est de la RDC.
En guise de protestation, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et sa délégation n’ont pas participé à un quelconque huis-clos voulu par la France.
Dans un communiqué intitulé « Résolution sur les situations de crise, de sortie de crise et de consolidation de la paix dans l’espace francophone » publié ce lundi 07 octobre 2024 par la Présidence de la République française, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont condamné fermement les violations du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République Démocratique du Congo, les violences commises à l’endroit des populations civiles, des institutions nationales, de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation RDC (MONUSCO), de la Mission de la Communauté de Développement d’Afrique australe en RDC (SAMIRDC) par les groupes armés, bafouant tous les efforts de paix entrepris dans la sous-région.
A cet effet, ils demeurent extrêmement préoccupés par la dégradation continue de la situation humanitaire et sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) ; condamnons tous les massacres des populations et les bombardements des camps de déplacés, commis sur le territoire de la RDC, amplifiant les déplacements massifs des populations comptées en millions et appelons toutes les parties prenantes à respecter le droit international humanitaire.
“Condamnons tous les groupes armés opérant en RDC et tout soutien extérieur apporté à ces groupes, notamment, tout appui militaire extérieur ; Condamnons également toute intervention militaire étrangère non autorisée et demandons le retrait immédiat des forces militaires non autorisées par le gouvernement de la RDC sur son territoire ; non validé par le Rwanda ;
Encourageons les efforts engagés en faveur d’une paix durable dans la sous-région à travers les négociations conduites dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, médiation choisie par l’Union africaine ;
Réaffirmons notre attachement au respect de la souveraineté de l’intégrité territoriale, et de l’intangibilité des frontières de la République Démocratique du Congo “, peut-on lire dans ce communiqué.
Et d’ajouter : “Exprimons notre solidarité au peuple congolais durement éprouvé et condamnons le recours systématique par des réseaux criminels et des groupes armés au viol, comme arme de guerre, dont les femmes et les enfants sont les premières victimes, le recrutement et l’emploi des enfants-soldats, la destruction des aires protégées dans le Bassin du Congo, patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que l’exploitation et l’exportation illégales des ressources naturelles vers les pays voisins et autres destinations ; réserve du Rwanda ;
Soutenons les efforts de l’OIF dans le cadre de son mandat et de sa programmation, s’inscrivant dans l’appui exprimé aux initiatives régionales de médiation en cours pour résoudre la crise à l’Est de la RDC ; saluons à cet égard l’annonce, par la Secrétaire générale d’une mission d’information répondant à l’appel de la RDC à la solidarité de la Francophonie”.
Il sied de noter que ce communiqué a été validé par les chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, réunis les 4 et 5 octobre 2024, à l’occasion du XIXe Sommet de la Francophonie en République française ayant pour thème « Créer, innover et entreprendre en français » ; tout en réaffirmant leur attachement aux valeurs de paix et de solidarité, aux droits et libertés fondamentaux ainsi qu’aux principes universels du droit international et en particulier ceux de la Charte des Nations unies.
Ce communiqué a aussi rappelé l’impérieuse nécessité du respect de la Charte de la Francophonie, la Déclaration de Bamako (2000) et la Déclaration de Saint-Boniface (2006), qui fondent l’action de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans les domaines de la paix et de la sécurité, de la consolidation et du renforcement de la démocratie, de la prévention, de la gestion et du règlement des crises et des conflits, ainsi que des droits de l’Homme.
Le Hautpanel