Les Talibans et le gouvernement afghan ont enfin décidé de s’asseoir autour d’une table pour discuter de paix, ce samedi 12 septembre 2020, à Doha au Qatar, sous l’égide des Etats-Unis.
Ces assises connaissent la participation du co-fondateur des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et l’ancien directeur général de l’Afghanistan, Abdullah Abdullah.
L’ancien directeur général de l’Afghanistan, Abdullah Abdullah qui dirige le processus de paix pour Kaboul, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et a souligné le bilan de la guerre en cours, affirmant que 12.000 civils ont été tués et 15.000 blessés depuis que les États-Unis et les talibans ont signé un accord en février dernier.
“Nous devons profiter de cette opportunité exceptionnelle de paix”, a déclaré Abdullah lors de la cérémonie d’ouverture des négociations à Doha, avant de préciser que “Nous devons arrêter la violence et convenir d’un cessez-le-feu dès que possible. Nous voulons un cessez-le-feu humanitaire.”
Mike Pompeo, a pour sa part, salué la décision des Afghans de s’asseoir ensemble pour rechercher les voies et moyens de construire la paix pour leur pays.
«Aujourd’hui est vraiment une occasion mémorable. Les Afghans ont enfin choisi de s’asseoir ensemble et de tracer une nouvelle voie pour leur pays. C’est un moment qu’il faut oser espérer. En regardant vers la lumière, nous nous souvenons de l’obscurité de quatre décennies de guerre et des vies et opportunités perdues, mais il est remarquable et témoigne de l’esprit humain que la douleur et les schémas de destruction ne sont pas à la hauteur des espoirs persistants de paix tenue par tous les Afghans et leurs nombreux amis », a déclaré le secrétaire d’État Mike Pompeo, samedi à Doha.
Le secrétaire d’État Mike Pompeo, a également félicité le Gouvernement et les talibans pour leur lutte contre le terrorisme international.
«Nous nous félicitons de l’engagement des talibans de ne pas accueillir de groupes terroristes internationaux, y compris Al-Qaida, ni de leur permettre d’utiliser le territoire afghan pour former, recruter ou collecter des fonds. Nous nous félicitons des mêmes engagements pris par le Gouvernement de la République islamique d’Afghanistan de ne jamais permettre à leur nation de servir de base à des terroristes internationaux pour menacer d’autres pays », a-t-il ajouté. «Le monde entier veut que vous réussissiez et compte sur votre réussite.»
Rappelons que ces pourparlers entre les Talibans et le gouvernement Afghan, se déroulent six mois après que les États- Unis ont conclu un accord historique de paix avec les talibans Afghans.
La raison de ce retard était les désaccords entre les talibans et le gouvernement Afghan au sujet des échanges des prisonniers convenus en février dans l’accord. A ce jour, 200 prisonniers talibans ont été libérés.
Le Hautpanel