A moins d’un mois de l’expiration du contrat qui lie l’État congolais et le consortium du groupe SemLex pour la production des passeports biométriques, plusieurs questions demeurent sans réponses malgré les premières sorties médiatiques de madame la ministre des Affaires Étrangères et des conseillers du chef de l’Etat, AFREWATCH – CDC-RN – CONGO-NOUVEAU – FILIMBI – LUCHA – ODEP – OEARSE – Resources Matters – PPLAAF-UNIS demandent au parlement d’inviter en toute urgence la ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, pour des éclaircissements sur cette affaire.
Les signataires de ce document à savoir AFREWATCH – CDC-RN – CONGO-NOUVEAU – FILIMBI – LUCHA – ODEP – OEARSE – Resources Matters – PPLAAF-UNIS demandent des éclaircissements pour mettre fin aux interrogations de la population et jouer son double rôle de représenter la population afin de contrôler les actions du gouvernement et pour informer officiellement la population congolaise de l’ensemble des décisions et mesures que compte prendre le gouvernement pour répondre aux préoccupations de la population sur les points suivants :
1.Le montant global investi par SemLex en RDC à la fin de son contrat. Le contrat stipule que SemLex devrait investir 222 millions de dollars américains en République Démocratique du Congo et procéder pendant cette période au transfert de compétence qui devraient permettre à l’État congolais de produire par lui-même les passeports biométriques à l’expiration du contrat. Qu’en est-il aujourd’hui ?
2.La production des passeports par SemLex après juin 2020 : des sources concordantes au ministère des Affaires Étrangères affirment que SemLex pourrait continuer, pendant un temps, à produire des passeports congolais en attendant d’autres mesures. Le ministère est tout de même resté muet sur les bases légales, le coût et les conditions de cette extension.
3.L’engagement de la Ministre à saisir la justice pour faire la lumière sur les circonstances liées à la conclusion et à l’exécution du contrat SEMLEX.
La campagne le Congo n’est pas à vendre regrette par ailleurs la non-implication du parlement congolais dans l’affaire du passeport congolais.
« Le Congo n’est pas à vendre regrette que depuis cinq ans les élus du peuple ne se soient pas appropriés ce dossier pour exiger du gouvernement plus de transparence et de redevabilité envers notre population. C’est pourquoi, elle se félicite et apporte son soutien à l’honorable Jean Baptiste Kasekwa qui a interpellé la Ministre des affaires étrangères afin qu’elle vienne s’expliquer sur ce dossier. De la même manière nous encourageons l’honorable Claudel Lubaya qui appelle le gouvernement à baisser le prix du passeport » mentionne la campagne le Congo n’est pas à vendre dans son communiqué publié ce mercredi 20 mai 2020.
« Des sources au sein du ministère des affaires étrangères renseignent cependant que l’entreprise SemLex pourrait continuer la production des passeports jusqu’à la fin de l’année 2020. D’autres sources indiquent également des discussions existantes avec d’autres compagnies pour la production des passeports. Cette situation dénote d’une grande confusion loin de la transparence exigée par les lois de la République et défendue par la campagne Le Congo n’est pas à vendre » indique ce document.
Pour rappel le contrat qui lie l’État congolais et le consortium du groupe SemLex pour la production des passeports biométriques expire d’ici le mois de juin, et que le passeport congolais est l’un des passeports les plus chers dans le monde (185 USD).
Le Hautpanel