Le procès de Seth Kikuni, président du mouvement politique « Piste pour l’émergence » et figure de l’opposition congolaise, a débuté ce mercredi 23 octobre 2024 devant le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe. Dans une atmosphère tendue, l’audience s’est tenue en foraine à la prison centrale de Makala.
En état de santé jugé critique par ses proches, l’opposant a comparu devant son juge naturel, accompagné de ses avocats. Ces derniers ont déposé une demande de liberté provisoire, invoquant la nécessité pour leur client de recevoir des soins médicaux adéquats. La défense a plaidé pour un traitement humanitaire, rappelant que l’état de santé de Seth Kikuni pourrait rapidement se dégrader sans accès aux soins appropriés.
Le ministère public, cependant, a opposé un refus catégorique à cette requête. Considérant Seth Kikuni comme “un danger pour la nation”, le procureur a exprimé la crainte que, s’il venait à être libéré, il ne continue de propager des discours qu’il qualifie de faux bruits, incitant à la désobéissance civile.
Face à cet échange d’arguments, le tribunal a décidé de prendre 24 heures pour délibérer. La décision, attendue avec impatience, déterminera non seulement l’avenir judiciaire de Seth Kikuni, mais aussi l’évolution des tensions politiques dans un contexte déjà sensible en République Démocratique du Congo.
Vendredi 25 octobre, la Chambre du Conseil du tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire de l’opposant Seth Kikuni, a fait savoir son parti “Piste pour l’Emergence (PISTE-E)”, dans un communiqué.
“Le parti Piste pour l’Emergence (PISTE-E) regrette le rejet injustifié de la demande de liberté provisoire de son Président Seth Kikuni Masudi, en détention arbitraire au CPRK Makala. Prise dans un contexte de répression politique croissante, la décision de la Chambre du Conseil constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux”, a précisé ce communiqué.
Le Hautpanel